Microsoft s'engage franchement dans le secteur de l'automobile autonome au travers d'un partenariat stratégique de long terme avec Cruise, filiale du géant américain General Motors justement spécialisée dans ce segment. L'éditeur de Windows va investir 2 milliards de dollars dans cette entreprise, ce qui la valorise à hauteur de 30 milliards, tranquille (GM est également investisseur, bien sûr, tout comme Honda).
En plus des sous de Microsoft, Cruise va utiliser sa plateforme dans le nuage Azure pour accélérer la commercialisation de sa flotte de véhicules autonomes partagés. L'entreprise ne conçoit pas de voitures à vendre aux particuliers, plutôt des taxis sans chauffeur. À l'heure actuelle, une expérimentation est en cours à San Francisco, mais uniquement pour les employés de Cruise. On lui doit aussi un véhicule sans volant et sans pédales, le Cruise Origin, qui se meut uniquement de manière autonome.
Pour Microsoft, le bénéfice est évident : il s'agit pour le groupe d'améliorer ses capacités d'innovation produit et (surtout) « servir les entreprises de transport du monde entier » avec sa technologie Azure. Si ça marche pour Cruise, ça fonctionnera pour d'autres. Le principe des taxis autonomes intéresse bon nombre d'acteurs, et notamment Google via Waymo (avec qui Renault et Nissan sont partenaires depuis juin 2019, d'ailleurs).
Si l'électrification de l'industrie automobile semble bien partie, il reste encore pas mal de boulot pour parvenir à une conduite autonome de niveau 5 (selon la classification NHTSA), c'est à dire une autonomie complète dans laquelle la voiture n'a besoin de personne pour se diriger toute seule.
C'est le second gros investissement de Microsoft dans le secteur de l'automobile autonome, après un accord l'an dernier avec Wayve, une start-up anglaise. Elle aussi exploite Azure pour le développement de sa technologie de conduite sans chauffeur.