Ça n'a pas la même ampleur que l'acquisition d'Arm par Nvidia (40 milliards de dollars !), mais c'est un gros paquet de billets verts tout de même : après quelques semaines de rumeurs, Salesforce a confirmé l'acquisition de Slack pour 27,7 milliards de dollars. Les deux groupes visent un même marché lucratif, celui de l'entreprise avec pour le premier des outils CRM de gestion de la relation client, pour le second une messagerie instantanée qui s'est imposée très rapidement.
« Ensemble, Salesforce et Slack façonneront l'avenir des logiciels d'entreprises et transformeront la façon dont on travaille dans un monde entièrement numérique, depuis n'importe où », se réjouit Marc Benioff, cofondateur et patron de Salesforce.
Les deux sociétés ont effectivement tout pour se plaire, et il était d'autant plus urgent pour Slack de se trouver un chevalier blanc que le titre a flanché depuis son introduction en juin 2019. Les rumeurs autour d'une acquisition ont permis au cours de Bourse de se reprendre un peu au-delà de son niveau d'introduction.
Pour Salesforce, Slack est un moyen de revenir dans la course face à Microsoft, qui possède avec Teams un outil très efficace pour les communications en entreprises. D'ailleurs, l'éditeur de Windows avait examiné de près le dossier Slack il y a quatre ans. Pour peu que l'opération reçoive le feu vert des autorités de la concurrence, elle devrait être finalisée d'ici le deuxième trimestre 2022.
Daniel Stewart Butterfield, le créateur canadien de Slack, est un habitué des gros deals. Avant la messagerie, il avait fondé Flickr avant de le revendre en 2005 à Yahoo pour la somme de… 25 millions de dollars. Une autre époque !