Après Facebook qui limite le partage dans Messenger, c’est au tour de Google de tenter de lutter contre le phénomène des fake news. Dans un long billet de blog, la firme de Mountain View a en effet dévoilé sa stratégie pour garantir la qualité des informations présentes dans Google Search et Google News.
Outre des algorithmes visant à écarter les informations de mauvaise qualité, Google a aussi décidé d’employer une approche sélective pour les suggestions proposées par son moteur de recherche. En cette période de campagne électorale tendue aux États-Unis, la société californienne a ainsi décidé d'arrêter de proposer des suggestions pour certains sujets politiques dans Google Search.
Google précise que seules les recherches ayant trait à des élections en cours ou à venir seront dénuées d’auto-complétion :
[N]ous supprimerons les suggestions qui pourraient être interprétées comme des affirmations pour ou contre les candidats ou les partis politiques. Nous supprimerons aussi les suggestions qui pourraient être interprétées comme des affirmations au sujet de la participation aux élections — par exemple des allégations sur les moyens de voter, les prérequis, ou le statut des lieux de vote — ou l’intégrité ou la légitimité du processus électoral, comme par exemple la sécurité des élections.
Selon la société de Sundar Pichai, les recherches « vous pouvez voter par téléphone » et « vous ne pouvez pas voter par téléphone » ne devraient désormais plus apparaître comme suggestions de recherche, par exemple. Google précise aussi que les résultats de recherche ne seront pas affectés, puisque cette mesure ne concerne que l’auto-complétion dans la barre de recherche.
Il est assez facile de vérifier le fonctionnement de ce nouveau système : en tapant « Joe Biden is » (ou même « Joe Biden est ») dans Google Search, on n’obtient effectivement aucune suggestion de recherche. Cela fonctionne aussi pour Donald Trump.
En revanche, dès que l’on choisit un politicien à la retraite ou qui n'est pas actuellement en campagne, l’ancien fonctionnement du moteur de recherche demeure : on peut ainsi se voir proposer des termes de recherche pour Valéry Giscard d’Estaing, Emmanuel Macron ou encore Bill Clinton. Le moteur de recherche américain mettra-t-il en place des mesures similaires en France ? Réponse aux prochaines élections.
Source : Image d’accroche visuals