Mozilla va perdre un quart de ses effectifs, soit 250 salariés environ, pour faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire qui a asséché ses finances. Mitchell Baker, qui est finalement devenue CEO « permanente » de Mozilla début avril après un an d'intérim, explique que l'épidémie de coronavirus a eu un impact significatif sur les revenus de l'organisation. Ces 250 postes s'ajoutent aux 70 emplois supprimés en janvier.
Les salariés qui perdront leur job continueront de bénéficier de plusieurs avantages sociaux jusqu'à la fin de l'année, Mozilla promettant également d'aider autant que possible les licenciés à trouver un nouveau travail. Mozilla va également fermer son bureau de Taipei à Taiwan, et abandonne sa feuille de route pour 2020. Cette restructuration vise à « renforcer notre capacité à bâtir et à investir dans des produits et des services qui donneront aux gens des alternatives aux Big Tech traditionnels », selon la directrice générale.
Plus petit, mais plus costaud ? C'est l'équation difficile à résoudre de Mozilla, qui va compenser en s'organisant « différemment », d'agir « plus rapidement et avec agilité » : « Nous allons expérimenter davantage, nous nous ajusterons plus rapidement », promet Mitchell Baker. Beaucoup de grands mots, mais au-delà des belles promesses de « focus sur les produits » et de « nouvel état d'esprit », concrètement la CEO n'a pas grand chose à offrir. Si ce n'est sur le versant économique de Mozilla.
Elle reconnait en effet que l'ancien modèle où tout était gratuit a des conséquences très concrètes : « cela signifie que nous devons explorer des opportunités commerciales différentes » et évaluer les opportunités d'« échange de valeurs » avec d'autres, sans sacrifier ce qui a façonné Mozilla et ses logiciels depuis toujours.