Après avoir menacé de « fermer Twitter », le président américain s'apprêterait désormais à réviser une loi qui déresponsabilise Twitter, Facebook et Google des propos postés par leurs utilisateurs. Selon Reuters, il s'agit d'un projet de décret qui amenderait l’article 230 de la Communication Decency Act, une loi fédérale excluant la responsabilité des plateformes en ligne pour les contenus publiés par leurs utilisateurs.
En pleine campagne pour son second mandat, Donald Trump n'a pas du tout apprécié les nouvelles mesures de Twitter visant à lutter contre la désinformation. Le réseau social a incité, mardi 27 mai, ses utilisateurs à vérifier la véracité des messages publiés par le président américain sur le vote par correspondance.
Les allégations du locataire de la Maison Blanche étaient effectivement fausses, Donald Trump s'embarrassant peu souvent de la vérité. Le « fact-check » de Twitter a conduit Donald Trump à menacer de fortement réguler, voire fermer, le réseau social... via un tweet.
.@Twitter is now interfering in the 2020 Presidential Election. They are saying my statement on Mail-In Ballots, which will lead to massive corruption and fraud, is incorrect, based on fact-checking by Fake News CNN and the Amazon Washington Post....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 26, 2020
Donald Trump considère que la décision de Twitter constitue une interférence à l’élection présidentielle et qu'elle censurait son parti. « Les géants d’Internet font tout ce qu’ils peuvent pour nous censurer à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. Si cela devait arriver, nous perdrions notre liberté. Je ne laisserai pas faire », a-t-il écrit sur le réseau social. Quitte à raconter n'importe quoi et propager de la désinformation et des mensonges auprès de millions d'internautes.
Mercredi, des représentants de la Maison-Blanche ont confirmé que Donald Trump allait signer ce jeudi un décret sur les opérateurs de réseaux sociaux, sans en détailler le contenu. Selon une source, le projet de décret pourrait encore être modifié avant sa signature. Ce nouveau texte indique également que le Bureau de la stratégie numérique publiera un outil pour aider les citoyens à signaler les cas de censure en ligne. Baptisé White House Tech Bias Reporting Tool, il recueillera les plaintes de censure en ligne et les soumettra au ministère de la Justice et à la Commission fédérale du commerce (FTC).
Avec un tel décret, les plateformes en ligne pourraient être davantage poursuivies par les utilisateurs.
Source : Reuters