À mesure que la pandémie gagne du terrain, les outils permettant de suivre la propagation du coronavirus se multiplient. Des chercheurs de l'Université Carnegie-Mellon ont mis au point une carte du virus en se basant principalement sur les réponses de questionnaires en ligne proposés sur Facebook et Google.
Ces questionnaires sont centrés sur les symptômes liés au Covid-19 (toux, fièvre, etc.). Les résultats, qui ne sont pas partagés avec le réseau social, sont combinés avec des données provenant de sources supplémentaires (dont les cas confirmés de personnes contaminées) et fournissent ainsi des indications sur la propagation du Covid-19. Dans un communiqué, Ryan Tibshirani, co-directeur de l'équipe de recherche, a déclaré avoir reçu des millions de réponses, offrant une visibilité à l'équipe sur l'activité de la pandémie au niveau de plusieurs régions américaines.
Ces informations sont mises à la disposition du public sur le site web COVIDcast de l'Université Carnegie Mellon et également sur une carte interactive publiée par Facebook. Plus tard dans la semaine, le site COVIDcast publiera des cartes affichant non seulement les estimations des enquêtes de Facebook, mais aussi des utilisateurs de Google. Les cartes inclueront également des données anonymes fournies par d'autres partenaires, dont Quidel et un prestataire de soins de santé national.
À terme, ces estimations pourraient fournir des prévisions qui aideront les hôpitaux à anticiper le nombre d'hospitalisations et d'admissions aux soins intensifs plusieurs semaines à l'avance.
En parallèle, Facebook prévoit d'étendre cette carte à d'autres pays avec l'aide des chercheurs de l'Université du Maryland, a indiqué Mark Zuckerberg au Washington Post. « Obtenir des données précises comté par comté à travers les États-Unis est un défi mais obtenir des données aussi ciblées à travers le monde entier est encore plus difficile », a déclaré Zuckerberg, ajoutant que Facebook est « particulièrement » adapté à ce genre d'enquêtes d'envergure compte tenu du nombre d'utilisateurs présents sur le réseau social.
Pour l'heure les chercheurs de Carnegie Mellon déclarent avoir reçu environ un million de réponses par semaine des utilisateurs Facebook et environ 600 000 de la part des utilisateurs de Google à travers l'application Google Opinion Rewards.