Mise Ă jour â Amazon a pris connaissance de l'issue de l'appel et reste « perplexe » face Ă cette dĂ©cision. L'entreprise Ă©value les implications pour ses sites ainsi que pour ses collaborateurs, ses clients, et pour les TPE et PME françaises qui commercialisent leurs produits via Amazon. Les entrepĂŽts français resteront fermĂ©s jusqu'au 28 avril inclus.
Article original â Amazon France doit s'en tenir Ă la vente de produits essentiels pendant l'Ă©valuation des risques que fait peser le coronavirus dans ses entrepĂŽts, a statuĂ© la cour d'appel de Versailles. Ce faisant, la cour confirme l'ordonnance du 14 avril du tribunal de Nanterre, un jugement qui a poussĂ© le gĂ©ant du commerce en ligne Ă fermer ses centres de distribution français.
La cour d'appel exige donc la restriction de l'activité de ses entrepÎts aux marchandises essentielles des rubriques suivantes :
- high-tech, informatique, bureau ;
- tout pour les animaux (dans la rubrique maison, bricolage, animalerie)Â ;
- santĂ© et soins du corps, « Homme », nutrition, parapharmacie (dans la rubrique beautĂ©, santĂ© et bien-ĂȘtre) ;
- Ăpicerie, boissons et entretien.
Une liste finalement assez large : bon nombre de produits peuvent entrer dans ces catĂ©gories. Amazon France a 48 heures pour mettre en Ćuvre cette mesure. Au-delĂ , pour chaque rĂ©ception, prĂ©paration et/ou expĂ©dition de produits non autorisĂ©s, et ce pendant une durĂ©e maximale d'un mois, une astreinte de 100 000 euros pourra ĂȘtre prononcĂ©e. C'est moins que le million d'euros dĂ©cidĂ© par le tribunal de Nanterre, mais il ne fait aucun doute qu'Amazon ne voudra pas tenter le diable.
Le jugement initial exige d'Amazon une évaluation des risques liés à l'épidémie. Le tribunal avait estimé que l'enseigne avait, « de façon évidente, méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés ». Malgré la mise en place dans les plateformes de mesures sanitaires (distribution de lingettes désinfectantes, gel hydroalcoolique, masques, distanciation sociale), les syndicats à l'origine de cette action en justice ont estimé qu'Amazon n'en avait pas fait assez.
On suivra de prĂšs la rĂ©action d'Amazon France, sachant que la fermeture de ses sites de distribution pour en Ă©valuer la situation sanitaire ne l'empĂȘche pas de prendre les commandes de n'importe quel produit. Ce sont les entrepĂŽts europĂ©ens du groupe qui ont pris le relais (lire : Il est toujours possible de commander et de se faire livrer sur Amazon France).