La Cour d'appel de Versailles a examiné aujourd'hui le recours d'Amazon concernant l'injonction l'obligeant à ne plus distribuer que les marchandises essentielles. La décision sera rendue le vendredi 24 avril.
C'est à la suite de cette injonction qu'Amazon a décidé de fermer ses entrepôts français jusqu'au 22 avril inclus (ce qui n'empêche pas de passer commande, les entrepôts européens prenant le relais).
« Amazon est une société qui est absolument nécessaire à la continuité de la vie de la Nation. Elle doit pouvoir continuer ses activités de manière normale, comme d'autres ont pu le faire !, a plaidé aujourd'hui l'avocat du groupe, rapporte Le Figaro. [Amazon] aurait pu continuer pour les produits d'hygiène, médicaux et alimentaires. Mais on ne sait pas exactement quels sont ces produits ! »
En face, les avocats représentant les syndicats les plus représentatifs ont soutenu « qu'il y avait un problème lié à la santé et la sécurité des collaborateurs chez Amazon. L'ensemble des organisations syndicales considère que des manquements graves ont été commis. »
Dans ce contexte houleux, deux salariés de Lauwin-Planque qui contestent l'action syndicale ont lancé une pétition sur internet pour faire rouvrir les entrepôts. Interrogés par France Bleu Nord, ils affirment que si les conditions de travail laissaient à désirer lors de la première semaine de confinement, les choses se sont améliorées depuis.
