Aux États-Unis, plusieurs villes et comtés ont mis en place des mesures de confinement pour ralentir la propagation du coronavirus, mais rien n'a encore été décidé au niveau fédéral. Peut-être que cela viendra un jour prochain, mais en attendant Amazon prend les devants. Devant la demande toujours plus forte pour des produits de santé, le géant du commerce en ligne a prévenu les vendeurs indépendants qu'ils ne pourront plus stocker d'autres produits que des fournitures médicales et des articles de première nécessité.
Ce sont les vendeurs inscrits au programme « Fulfilled by Amazon » qui sont concernés. Ils stockent leurs marchandises dans les entrepôts d'Amazon, d'où elles sont expédiées. Pour les indépendants, ce service est devenu la manière la plus prisée de vendre des produits depuis la principale plateforme de vente à distance aux États-Unis.
Cette mesure de restriction, qui court jusqu'au 5 avril pour le moment, est un moyen pour Amazon de faire de la place dans ses rayons pour les produits en forte demande. Pour les marchands tiers qui ne sont pas spécialisés dans ce type de marchandises, évidemment la situation s'annonce très difficile : ils vont avoir sur les bras des palettes de produits qu'ils ne pourront pas écouler dans l'immédiat.
À l'heure actuelle et à notre connaissance, rien de tel n'a été mis en place en France mais rien n'est impossible. Le commerce en ligne est une des solutions de repli pour des consommateurs reclus à la maison, et Amazon fait forcément partie des boutiques en ligne les plus visitées pour acheter des produits de première nécessité.
D'ailleurs, le groupe a annoncé l'embauche aux États-Unis de 100 000 personnes pour ses entrepôts (temps partiel et temps plein) ; durant le mois d'avril, les salaires des petites mains vont aussi augmenter de 2 € de l'heure dans la plupart des pays européens, de 2 £ au Royaume-Uni, de 2 $ en Amérique du Nord. Ces hausses représentent un coût de 350 millions de dollars.