Le contingent de travailleurs au chômage partiel devrait encore augmenter. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, en dénombrait 730 000 ce matin au micro de Franceinfo. SFR va ajouter quelque 3 500 de ses salariés, soit 40% des effectifs de l’opérateur. Un chiffre qui pourrait passer à 5 000 personnes si les choses ne s’amélioraient pas du côté de la lutte contre le coronavirus.
Pour les équipes en charge des réseaux, pas de changement : elles sont sur le pied de guerre pour assurer le meilleur fonctionnement possible des tuyaux de l’opérateur, il n’est pas question de les mettre au chômage. En revanche, les personnels des boutiques (fermées pour cause de confinement), les commerciaux sans offres nouvelles à vendre, les équipes attachées à la régie commerciale et aux médias n’ont plus grand chose à faire.
D’où le choix de SFR de les basculer en chômage partiel, même si ça râle du côté des syndicats : ils estiment qu'une partie de ces salariés pourraient travailler à distance. Par ailleurs, Altice Europe, la maison-mère, a présenté des résultats annuels très solides. Le chiffre d’affaires s’est établi à 4 milliards d’euros l’an dernier (+11%), les bénéfices (avant intérêts, impôts et taxes, provisions sur immobilisations et dotations aux amortissements) ont grimpé de 14,8% à 1,4 milliard au dernier trimestre.
Du côté d’Orange, de Bouygues Telecom et de Free, on s’interroge également sur le chômage partiel car la situation est semblable à celle de SFR. Free semble le plus près d’annoncer la mauvaise nouvelle, bien que l’entreprise encourage d’abord ses salariés à prendre des congés tout en redéployant d’autres sur des métiers différents, quand c’est possible.
Source : Le Figaro