Instagram est indéniablement une excellente affaire pour Facebook. Le réseau social a acheté l’application en 2012 pour 715 millions de dollars. L’an dernier, elle a rapporté, excusez du peu, la bagatelle de 20 milliards de dollars selon une indiscrétion de Bloomberg ! C’est plus que YouTube, qui a engrangé 15,1 milliards de dollars en 2019…
Autant dire qu’Instagram est devenu une partie essentielle de Facebook, l’app de partage de photos et de vidéos représentant plus d’un quart des revenus totaux du réseau social. Instagram rentabilise son milliard d’utilisateurs en les bombardant de publicités ; ces dernières années, Facebook a d’ailleurs augmenté la fréquence d’affichage des réclames histoire d’engranger davantage de sous.
On comprend mieux dans ce contexte pourquoi Mark Zuckerberg n’a aucune intention de laisser les politiques démanteler son empire, comme la candidate démocrate Elizabeth Warren en a l’intention. La volonté du fondateur de Facebook de rapprocher les infrastructures de ses messageries (les messages privés d’Instagram, WhatsApp et Messenger) pourrait d’ailleurs être un des moyens de rendre techniquement plus difficile un démantèlement, même si l’initiative est très complexe.