La France est « essentielle » à Amazon, a assuré le directeur général d'Amazon France, Frédéric Duval au micro de Franceinfo. Il a martelé que le géant du commerce en ligne était un bon citoyen qui payait ses impôts. Preuve à l'appui : l'an dernier, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros en France et versé 250 millions d'euros de prélèvements obligatoires (dont 150 millions liés à l'impôt sur les sociétés, les cotisations patronales, les impôts locaux, etc.).
En revanche, Amazon n'a pas voulu publier son bénéfice… Dommage : on ne peut pas déduire le taux d'imposition de l'entreprise. Amazon, comme Apple et les autres GAFA, ont récemment été épinglés par une ONG britannique pour leurs taux d'imposition réels très faibles (lire : Irresponsabilité fiscale : Apple parmi les pires multinationales). C'est aussi la raison pour laquelle les États, à commencer par la France, ont imaginé une taxation sur le chiffre d'affaires de ces adeptes de l'optimisation fiscale, ce qui n'est pas sans provoquer l'ire des États-Unis.
Pour ce qui concerne les nouvelles règles du jeu fiscal, Frédéric Duval dit sa préférence à un accord au niveau international, c'est à dire à l'OCDE où se déroulent des discussions toujours houleuses. En France, Amazon emploie 9 300 salariés et possède plus de 20 sites logistiques. « Nous avons investi plus de 6,8 milliards d’euros dans nos activités françaises depuis 2010 », fait aussi valoir le dirigeant.