La troisième saison des Chroniques numériques de Chine touche à sa fin. Entre anecdotes personnelles et analyses de faits de société, Mathieu Fouquet termine son exploration des pratiques technologiques chinoises décidément bien étrangères.
Tout couple rencontre tôt ou tard des obstacles, et les plus petits détails d’une relation sont aussi de redoutables catalyseurs. Si une simple boule de neige a le pouvoir de déclencher l’avalanche du siècle, faut-il s’étonner qu’une chaussette mal placée puisse mener au divorce ?
Ma relation avec la Chine n’échappe pas à cette règle. Une fois la lune de miel passée, les détails jadis amusants perdent vite de leur charme. Pourquoi est-ce que tout le monde s’écrie « laowai ! » (« étranger ! ») sur mon passage ? Pourquoi diable le fromage n’est-il pas un pilier du régime alimentaire chinois ? Comment se fait-il que cet individu là-bas ne fasse pas la queue comme tout le monde ?
Tant de questions qui ne connaissent qu’une seule réponse : c’est la Chine. Et la Chine, c’est la Chine. C’est l’évidence même, mais c’est aussi une réalité que j’ai mis du temps à accepter : tout comme beaucoup de jeunes couples font l’erreur de croire qu’il est possible de changer sa personnalité pour s'accommoder à l’autre, je nourrissais le vague espoir …