On n'a jamais rien fait de plus simple depuis l'invention du capitalisme : l'objectif d'une entreprise, c'est de faire de l'argent. Mais évidemment, une entreprise ne peut pas ignorer l'environnement qui l'entoure, ses employés, ses clients et l'impact qu'elle produit sur le reste du monde (même si certaines n'en ont pas grand chose à faire). On entend suffisamment les professions de foi d'Apple en matière d'environnement, de diversité et de confidentialité par exemple.

Récemment, près de 200 CEO de grands groupes américains regroupés sous la bannière Business Roundtable ont signé une déclaration qui liste ce que doivent être les priorités d'une entreprise. La lettre d'engagement réaffirme le « rôle essentiel des entreprises » dans la promotion d'une économie qui « sert tous les Américains ».
Ces CEO, parmi lesquels Tim Cook, Jeff Bezos (Amazon), Michael Dell et Safra Catz (Oracle), ont établi les grands principes suivants : de la plus-value pour leurs clients ; l'investissement dans les employés en commençant par les payer convenablement ; entretenir des relations saines avec les fournisseurs ; supporter les communautés servies par les entreprises et protéger l'environnement. Les signataires n'oublient pas leurs actionnaires, pour qui il faut générer de la valeur sur le long terme.
Cette déclaration de grands principes n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Un autre groupement de grandes entreprises, B Lab, a pris la balle au bond pour proposer aux participants de Business Roundtable de certifier leurs sociétés avec le label « B Corporation ». Ben & Jerry's, Patagonia, la filiale américaine de Danone, Kickstarter et des milliers d'autres ont obtenu ce sésame.

Les entreprises certifiées respectent les bonnes pratiques en matière sociale, communautaire, environnementales, ainsi qu'auprès de leurs consommateurs. Des engagements qui sont vérifiés tous les trois ans. Dans une lettre ouverte publiée ce lundi par le New York Times, B Lab invite les patrons de Business Roundtable à faire certifier leurs entreprises.
« Travaillons ensemble » explique le panneau, « pour s'assurer que le but du capitalisme est de travailler pour tout le monde sur le long terme ». Il y a du pain sur la planche.
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