La troisième saison des Chroniques numériques de Chine continue. Entre anecdotes personnelles et analyses de faits de société, Mathieu Fouquet poursuit son exploration des pratiques technologiques chinoises décidément bien étrangères.
En 2018, la Chine faisait souffler un vent de panique mondial : en fermant la porte à l’importation de presque tous les déchets étrangers, elle privait de nombreux pays (soi-disant) développés d’une terre d’accueil pour les montagnes d’ordures qui les étouffaient.
Il faut dire que, jusqu’ici, le système avait été confortable : les cargos chinois qui livraient leurs marchandises aux quatre coins du globe, au lieu de repartir vides, rentraient au pays avec une cargaison plus odorante que la précédente. La Chine retraitait les matériaux qu’elle pouvait, et les pays exportateurs pouvaient continuer à négliger leurs propres réseaux de recyclage. Bref, tout le monde y trouvait son compte.
Jusqu’à ce que la Chine n’y trouve plus son compte.
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C’est que le pays de M. Jinping traverse actuellement une période transitoire complexe qui ne se prête absolument pas à l’importation d’ordures. Pour commencer, la nécessité d’un écologisme rigoureux est une épée de …