Suite de la troisième saison des Chroniques numériques de Chine ! Entre anecdotes personnelles et analyses de faits de société, Mathieu Fouquet poursuit son exploration des pratiques technologiques chinoises décidément bien étrangères.
Pour un pays que l’on imagine volontiers entouré d’une muraille géante1, la Chine est certainement au centre de sphères d’influence conséquentes. C’est un fait qu’il est de plus en plus difficile d’ignorer, alors que les États-Unis s’inquiètent du poids des sociétés chinoises sur le développement des technologies futures et érigent leurs propres murs dans l’espoir d’enrayer ce phénomène. Une stratégie nébuleuse qui pourrait finir par se retourner contre le pays qui est — encore aujourd’hui — la première puissance économique mondiale.
Il serait prudent, en effet, de ne pas sous-estimer la volonté (et la capacité) chinoise de développer un secteur technologique de premier rang. Si l’Empire du Milieu a la réputation (justifiée) d’être le paradis de la contrefaçon, du plagiat et de l’espionnage industriel, n’oublions pas que c’est aussi un poids lourd en matière de recherche et développement.
Au pays du rail, une métaphore ferroviaire semble appropriée : quelques …