Linux sur Windows ? Cet oxymore est devenu une évidence avec la présentation du Windows Subsystem for Linux (WSL) en 2016. Passée la surprise initiale, la curiosité s’est transformée en franche sympathie. Microsoft cherche à séduire les développeurs, au moment même où certains d’entre eux critiquent les atermoiements d’Apple, qui promet un nouveau Mac Pro depuis deux ans. Avec un objectif : leur vendre des services.
Un noyau Linux dans Windows
Sous l’égide de Satya Nadella, Microsoft s’est fait le héraut de l’open source. Elle a ouvert des pans entiers de Windows, à commencer par le runtime .NET. La firme de Redmond a rejoint la Fondation Linux en tant que « membre platine », le niveau le plus élevé d’implication et de soutien financier. Elle a déboursé 7,5 milliards de dollars pour s’offrir GitHub, qui abrite 100 millions de projets créés par 36 millions de développeurs.
Lorsque le premier aperçu du WSL 2 sera publié le mois prochain, elle proposera un noyau Linux au sein même de Windows. Dans son incarnation actuelle, le WSL est une couche de compatibilité chargée de traduire les appels aux API du noyau Linux en appels vers les API du noyau Windows NT, et donc de faire tourner les applications Linux sur Windows. C’est, en quelque sorte, l’inverse …