Suite de la troisième saison des Chroniques numériques de Chine ! Entre anecdotes personnelles et analyses de faits de société, Mathieu Fouquet poursuit son exploration des pratiques technologiques chinoises décidément bien étrangères.
Le 12 septembre 2000, un petit nouveau pointait timidement son nez sur le marché encore naissant des moteurs de recherche chinois. À peine un an après la création de Baidu (le 18 janvier de la même année), Google commençait à offrir ses services à des millions de personnes supplémentaires à travers une version en chinois traditionnel et simplifié de sa page d’accueil Google.com.
Ce n’était qu’un premier pas, cependant. Le site souffrait alors de nombreuses lenteurs et de blocages occasionnels. Il faudra encore attendre six ans avant que la firme de Mountain View ne propose une version totalement chinoise de son produit historique. Chinoise, et donc censurée.
Mis en ligne en 2006, Google.cn promettait une meilleure expérience au prix d’une soumission presque totale à Beijing. Google, dont la mission autoproclamée est « [d’]organiser les informations à l’échelle mondiale …