Scandale de confidentialité Facebook, épisode 1337. Coup sur coup le réseau social fait l’objet de deux nouvelles révélations qui ternissent un peu plus son image.
Premièrement, même si vous désactivez toutes les fonctions de géolocalisation du service, celui-ci pourra toujours vous afficher des publicités liées à vos lieux visités, met en exergue une étude d’une universitaire américaine. Comment ? Grâce à votre adresse IP.
Il convient de signaler que Facebook est très loin d’être le seul service à utiliser l’IP pour personnaliser les publicités. Le réseau social ne le cache d’ailleurs pas, c’est inscrit dans ses explications sur la pub, et il ne permet pas de faire autrement. « Il n’y a aucun moyen pour les utilisateurs de désactiver entièrement les publicités basées sur la géolocalisation », a confirmé Facebook à Gizmodo. Pour masquer son adresse IP réelle et donc sa géolocalisation, il reste l’emploi d’un VPN — et encore, il faut éviter Onavo.
La deuxième révélation est, elle, vraiment propre à Facebook. Sur la foi de documents internes et de témoignages d’anciens employés, le New York Times dévoile que le réseau de Mark Zuckerberg a permis à plus de 150 entreprises tierces d’accéder à des données d’utilisateurs dépassant largement le cadre et les besoins des partenariats en place.
Apple a eu accès aux contacts et aux calendriers des membres de Facebook, même si ceux-ci avaient désactivé le partage de ces éléments. La firme de Cupertino a répondu au New York Times qu’elle ne savait pas que Facebook lui avait accordé un accès spécial et que toutes les données restaient quoi qu’il en soit sur les appareils de ses utilisateurs et n’étaient pas partagées à d’autres.
Spotify et Netflix ont eu quant à eux la possibilité de lire les messages privés des membres du réseau social — ce qui ne signifie pas forcément qu’ils l’ont fait. Les deux services ont répondu la même chose qu’Apple : ils n’étaient pas au courant qu’ils avaient cet accès.
Pour sa part, Amazon a obtenu des noms et des adresses emails d’utilisateurs Facebook, et dit les avoir utilisés de manière « appropriée ». Microsoft, Huawei ou encore Yahoo font partie des partenaires ayant eu accès à plus de données qu’il ne leur en fallait.
Facebook s’est défendu en déclarant qu’aucun partenariat ne violait la vie privée des utilisateurs ou son accord, remontant à 2011, avec le régulateur américain du commerce au sujet des règles de confidentialité. Le réseau social a néanmoins fait, une nouvelle fois, amende honorable en reconnaissant qu’il avait du travail à faire « pour regagner la confiance des gens » et que cela a été sa priorité en 2018.