Brian Krzanich, CEO d'Intel, a démissionné de ses fonctions, avec effet immédiat. Une décision surprenante au premier abord, car depuis 2013 il était bien calé dans le fauteuil laissé par Paul Otellini. Ce n'est pas un problème de performances financières qui lui a coûté son poste, mais… une « relation consentie » avec un ou une employée du groupe.
Cette histoire a donné lieu à une enquête interne durant laquelle Brian Krzanich a été convaincu d'avoir enfreint les règles de « non fraternisation » en vigueur chez les dirigeants de l'entreprise. On ne plaisante pas avec le guide de bonne conduite chez Intel, y compris quand on en est le CEO.
L'intérim à la tête d'Intel sera assuré par Bob Swan, qui était auparavant le directeur financier du groupe. Le conseil d'administration est parti à la chasse au profil pour se trouver un nouveau CEO.
Cette passation de pouvoir soudaine se déroule dans un contexte singulier. D'un côté, les comptes se portent bien : l'entreprise a connu un « excellent démarrage » en 2018, qui devrait être une année record. Et pourtant, les nuages s'accumulent dans le ciel : les processeurs Intel sont de plus en plus concurrencés par des solutions Arm « maison » comme chez Apple.