Ce qui était considéré comme une fonction et pas un produit par Steve Jobs va faire son introduction en Bourse. Dropbox, puisque c'est de cette « fonction » que l'on parle, a déposé son dossier ce vendredi. L'occasion d'en savoir un peu plus sur l'activité réelle de l'entreprise, fondée en 2007…
Le nombre d'utilisateurs de Dropbox a dépassé les 500 millions, dont cent millions rien que pour l'année dernière. En revanche, le service de stockage en ligne se contente de 11 millions d'abonnés payants ; c'est plutôt faible en comparaison du nombre total d'utilisateurs, mais c'est suffisant pour engranger 1,1 milliard de dollars en 2017, un chiffre d'affaires en hausse de 31% par rapport à 2016.
En revanche, en termes de profit c'est plutôt la soupe à la grimace, la société accusant une perte de 111,7 millions l'an dernier (et 210,2 millions l'année précédente). C'est souvent le lot des entreprises de technologies, et c'est d'ailleurs marqué noir sur blanc dans le document remis à la SEC, le gendarme de la Bourse US.
« Nous avons un historique de pertes nettes, nous anticipons une hausse des dépenses à l'avenir, et nous ne serons peut-être pas capable d'être rentable », peut-on lire dans la section décrivant les « risques » encourus par l'entreprise. Les futurs investisseurs sont prévenus. L'an dernier, Dropbox avait toutefois sous la main un trésor de guerre de 305 millions de dollars au cas où.
L'entreprise était valorisée à hauteur de 10 milliards de dollars en 2014. On ne sait pas encore quand elle sera cotée, mais on connait son petit nom, DBX, et sa volonté de lever 500 millions. Box, le concurrent plutôt orienté entreprises, est déjà présent en Bourse avec une capitalisation de 3,17 milliards de dollars.
Apple et Dropbox ont failli avoir une histoire commune. Fin 2009, Steve Jobs rencontra Drew Houston le cofondateur du service, afin d'évoquer une éventuelle acquisition. L'affaire ne s'est finalement pas faite (lire : Et Dropbox se refusa à Steve Jobs).