Broadcom a bien l'intention de s'offrir Qualcomm, quitte à vider son bas de laine. Le géant américain des semi-conducteurs est maintenant prêt à signer un chèque de plus de 121 milliards de dollars pour acheter son concurrent, de quoi donner sérieusement envie aux actionnaires de Qualcomm d'apporter leurs parts à l'opération. Ce serait rien moins que l'acquisition la plus importante du genre dans le secteur des technologies, qui a pourtant l'habitude des gros chiffres.
Cette proposition — dernière et ultime, assure Broadcom — valorise l'action Qualcomm à hauteur de 82 $ (dans un mix de cash et d'actions Broacomm), soit 12 $ de plus que la précédente offre (70 $ en novembre). Cette somme représente 50% de mieux par rapport à la cotation de Qualcomm le 2 novembre, jour de la première proposition. Mais ce dernier n'est pas très chaud pour cette aventure, et a fait miroiter à ses actionnaires des lendemains qui chantent, sans Broadcom.
Qualcomm est l'objet de plusieurs poursuites, dont celle d'Apple bien sûr, et d'amendes également. Dernière en date, une belle prune de près d'un milliard d'euros infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante.
Ce mariage rapprocherait Broadcom, leader sur le marché des puces sans fil (Wi-Fi, Bluetooth), avec Qualcomm qui produit en particulier des processeurs et des puces réseau pour les smartphones. La nouvelle entité, si elle devait exister, se placerait au troisième rang des constructeurs de puces, derrière Samsung et Intel, le premier ayant dépassé le second l'an dernier.