On peut le critiquer sur de nombreux points, mais on ne peut pas dire qu’Elon Musk manque d’idées originales. En plus des voitures électriques avec Tesla et des fusées à la conquête de Mars avec SpaceX, il a aussi lancé au printemps dernier une nouvelle entreprise. Comme son nom le suggère vaguement, The Boring Company entend creuser des tunnels pour décongestionner les villes, en y faisant rouler des chariots électriques sur lesquels on viendra positionner sa voiture.
https://www.youtube.com/watch?v=u5V_VzRrSBIUne idée un petit peu dingue, mais qui nécessite de gros financements, essentiellement pour améliorer la technologie d’excavation qui n’a pas vraiment fait de progrès depuis plusieurs dizaines d’années. Plutôt que de se tourner vers les banques pour obtenir de l’argent, Elon Musk compte sur sa base de fans fidèles en vendant des accessoires. Il a commencé avec une casquette, vendue à 50 000 exemplaires, vendus 20 $ pièce. Mais cela ne suffisait pas et il a eu une nouvelle idée, encore plus folle : un lance-flamme.
Pour 500 $ hors taxes, vous pouvez précommander un lance-flamme qui devrait arriver dans le courant du printemps. Non, ce n’est pas une blague, cet objet porte le logo de l’entreprise et il est conçu comme une arme. C’est aussi une catastrophe écologique, mais qu’importe tout cela, Elon Musk a déjà vendu la moitié du stock prévu, soit 10 000 lance-flammes.
En tout, cette vente qui semble totalement absurde depuis ce côté de l’Atlantique devrait rapporter cinq millions de dollars à The Boring Company, sans compter les ventes d’extincteurs affichés à 30 $ pièce. Une bonne affaire pour une bonne cause, sauf qu’un lance-flamme n’est pas une casquette et les autorités ne voient pas cette dernière idée d’un si bon œil. Oui, même aux États-Unis, en tout cas au moins en Californie, où un député a demandé l’interdiction de la vente.
De son côté, Elon Musk assure que son lance-flamme n’est pas illégal en accord avec les règles fixées par les États-Unis (la flamme ne doit pas excéder trois mètres de long, ce qui semble déjà assez dangereux). Et l’entrepreneur joue la dérision sur Twitter, assurant que son produit sera remboursé s’il ne fonctionne pas correctement en cas d’attaque zombie, glissant que c’est une très mauvaise idée, sauf pour le fun. À l’usage, son lance-flamme ressemble plus à un gros chalumeau de cuisine qu’à l’arme de destruction que l’on voit souvent au cinéma.
Elon Musk s’est même amusé de l’incapacité de son autre entreprise, Tesla, à produire en masse, en indiquant que la théorie selon laquelle il prépare une apocalypse zombie pour vendre des lance-flammes est fausse. Et pour cause : il n’a pas les capacités de production nécessaires pour créer les millions de zombies indispensables à toute bonne apocalypse. C’est en tout cas une idée qui lui plait bien : les Tesla récentes disposent d’un mode spécifique à activer en cas d’apocalypse, un filtre spécifique capable de retenir pollution et virus.
En attendant, la production de la Model 3 continue d’accumuler les retards et son accélération promise depuis des mois reste encore théorique…