La qualité de la connexion à Netflix pour les abonnés de Free ne va pas en s’arrangeant. En novembre, le service vidéo a mesuré un débit moyen de 1,86 Mbit/s aux heures de pointe. C’est le plus bas jamais enregistré pour Free.
En comparaison, le débit moyen des abonnés SFR ADSL est de 2,98 Mbit/s, et celui des abonnés SFR THD, Orange et Bouygues tourne autour de 3,5 Mbit/s.
Free remporte carrément la palme du plus mauvais débit moyen mesuré en Europe (les FAI de certains pays de l’Est ne sont pas encore évalués par Netflix). Il y a encore une marge de progression pour atteindre les contre-performances d’un Axtel Acceso Universal au Mexique (1,44 Mbit/s), Smart aux Philippines (1,17 Mbit/s) ou encore d’un Wind en République dominicaine (0,88 Mbit/s).
Cette mauvaise publicité ne plaît pas du tout à Free qui a attaqué Netflix en justice en juin. Selon BFM Business, le FAI veut être retiré de ce classement et réclame des dommages et intérêts qui pourraient se monter à des centaines de millions d’euros.
Ce débit moyen largement inférieur à la concurrence s’explique par l’absence d’accord de peering (interconnexion de deux réseaux) entre Free et Netflix, le premier jugeant les conditions du second inéquitables. « Xavier Niel est très sociable mais cela n’aide pas à avoir de meilleures relations d’affaires. C’est un vrai dur ! », avait déclaré en juin Reed Hastings, le patron de Netflix.