La Freebox v7 sera « très haut de gamme, très avancée, très disruptive », a promis un Xavier Niel qui veut « recréer du buzz et refaire de la croissance » grâce à cette nouvelle box. Quelles seront ses fameuses nouveautés ? Une source de l’industrie généralement bien renseignée nous a fait part d’indiscrétions.
D’après cette source, il est quasiment acquis que la Freebox v7 s’insérera dans le champ de la domotique. SFR propose depuis plusieurs années déjà des packs d’objets connectés, mais la nouvelle box de Free devrait être directement compatible avec le matériel domotique, pas besoin d’une passerelle comme dans la solution Home de SFR (qui d’ailleurs n’est pas réservée aux clients SFR).
La Freebox v7 devrait prendre en charge le standard sans fil 802.15.4, gage d’une compatibilité avec les protocoles ZigBee et Thread utilisés par de nombreux objets connectés. Autrement dit, on pourrait contrôler son thermostat Nest, ses ampoules Hue et bien d’autres appareils depuis la box de l’opérateur.
Mais comment, concrètement ? Peut-être à l’aide d’une nouvelle télécommande plus évoluée. Free a déposé deux demandes de brevets en 2014 pour une télécommande à surface tactile. On peut aussi imaginer une application sur la TV, ce qui manque un peu à HomeKit actuellement.
Outre le réseau 802.15.4 sur la bande des 2,4 GHz, la Freebox v7 va émettre un autre réseau sur la bande des 868 MHz, selon notre source. La fonction de ce second réseau, moins rapide mais plus étendu, est obscure. Il pourrait être exploité par un protocole propriétaire. [mise à jour : Romain et kinou_ soulignent dans les commentaires que le 868 MHz est utilisé par le protocole Z-Wave exploité par des objets connectés.]
Quant au Wi-Fi, notre source n’exclut pas une Freebox accompagnée de satellites pour améliorer la couverture et la vitesse — Xavier Niel a reconnu qu’il y avait une demande pour ce type de solution —, mais cela est moins certain.
Autre renseignement incertain rapporté, la volonté de mettre le paquet sur la fonction serveur/NAS, au point de transformer les Freebox en « clouds personnels ». Dans cette optique, les Freebox embarqueraient beaucoup de stockage et Free pourrait créer une infrastructure décentralisée de Freebox fonctionnant de pair à pair. Ce projet aux contours très flous mériterait plus que les autres nouveautés le qualificatif de « disruptif », mais notre source souligne que sa réalisation n’est pas assurée.
Cette personne proche du dossier est plus confiante sur l’intégration du module fibre dans la prochaine Freebox (dans la Freebox Revolution, un emplacement est prévu pour l’adaptateur) ainsi que sur la prise en charge du G.fast, une norme qui permet aux lignes en cuivre d’atteindre jusqu’à 1 Gbit/s sur une distance pouvant aller jusqu’à 250 mètres. C’est utile dans les cas où la fibre optique n’est pas tirée jusqu’à l’abonné (FTTH), mais s’arrête au pied de l’immeuble (FTTB).
En ce qui concerne le décodeur TV, il sera, sans surprise, compatible 4K. C’est le minimum pour une box qui se veut « très haut de gamme ». À l’instar de la Freebox mini 4K, le boîtier TV exploitera Android TV comme système d’exploitation, selon notre indic’ qui est très confiant sur le sujet. Free mettrait en avant les capacités vidéoludiques de sa box, sans qu’on sache si une manette sera fournie (c’est le cas pour la Freebox Revolution) ni si un service de type GeForce Now complétera l’offre de jeux d’Android TV.
Enfin, une dernière indiscrétion sur la date de lancement, car si Xavier Niel a laissé entendre que c’était pour bientôt, il n’a pas précisé d’échéance. D’après nos informations, ce serait pour la fin de l’année ou le début d’année prochaine.