Les constructeurs de voitures autonomes — une grande partie de l’industrie automobile, en somme — vont avoir les coudées un peu plus franches pour tester leurs solutions aux États-Unis. Un texte en cours d’examen à Washington autoriserait, s’il était adopté, les constructeurs à faire circuler jusqu’à 100 000 véhicules autonomes, sans avoir à se plier aux mêmes règles de sécurité qui s’appliquent habituellement aux automobiles classiques.
Les constructeurs auraient tout de même l’obligation de fournir des rapports réguliers sur l’évaluation de la sécurité de leurs voitures sans chauffeur. Le Département des Transports, équivalent américain de notre ministère des Transports, ne pourra pas « conditionner le déploiement ou le test de véhicules hautement automatisés à l’examen de certification d’évaluation de sécurité ».
Le texte retire également aux États américains la possibilité de mettre en œuvre des standards de performance pour les voitures autonomes. Ils conserveraient toutefois la possibilité de décider des licences, des niveaux de fiabilité, des modalités d’assurance et des inspections de contrôle. Cette législation, qui ne sera pas mise au vote avant septembre, est de nature à simplifier la vie des constructeurs. Apple est de ceux-là : la Pomme teste en effet sa technologie d’aide à la conduite dans des voitures banalisées sur les routes de Californie.