Pour qu’une voiture soit vraiment autonome, elle doit comprendre son environnement, détecter les voitures et camions environnants, mais également les vélos, les piétons et aussi les animaux. Tous les constructeurs automobiles engagés dans cette voie doivent ainsi programmer leurs véhicules pour qu’ils reconnaissent un animal qui traverse la route et s’arrêtent le cas échéant.
Dans la majorité des cas, cet apprentissage est relativement aisé et les voitures partiellement autonomes évitent sans problème les cerfs, wapiti ou caribous selon la région du globe. Mais il y a un animal qui leur résiste encore et qui perturbe complètement les systèmes de détection des voitures autonomes : le kangourou.
Le responsable de Volvo en Australie a ainsi expliqué que les expérimentations menées par l’entreprise dans son pays avaient vite mis en évidence le problème. Un kangourou en l’air est jugé plus loin qu’il n’est réellement par les capteurs et ce n’est qu’une fois le bond terminé et à terre que la distance peut correctement être évaluée. Problème, il est peut-être alors trop tard.
Rassurons toutefois tous nos lecteurs australiens, le constructeur promet une solution avant l’arrivée des premières voitures vraiment autonomes sur le marché, c'est-à-dire avant 2020 pour Volvo. Un véhicule spécifique est en train d’être utilisé en Australie pour apprendre à détecter les kangourous et améliorer le système créé à l’origine en Suède. Où, paraît-il, les kangourous se font assez discrets.
En Australie, les kangourous sont responsables de neuf accidents sur dix impliquant un animal. Ces accidents restent en majorité légers, mais c’est malgré tout une bonne raison pour développer un cas spécifique dans les voitures autonomes.
Source : The Guardian