L’euro n’a jamais été aussi fort face au dollar depuis deux ans. La monnaie unique s’échange actuellement autour de 1,16 $, alors que les deux devises flirtaient avec la parité en fin d’année dernière. Mais depuis le début 2017, l’euro est reparti à la hausse et au vu des incertitudes qui pèsent dans la conduite des affaires économiques par l’administration Trump, ainsi que l’attentisme de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, on peut penser que l’euro va continuer à progresser face au dollar.
Tout cela semble un peu loin des préoccupations du consommateur lambda, qui trouvera toutefois un intérêt très direct à la hausse de l’euro s’il se rend aux États-Unis pour les vacances. Pour ce qui concerne Apple, la santé de la devise européenne peut également avoir un impact sur le prix de nos appareils. Pour rappel, voici un rapide comparatif des prix hors taxe pratiqués par Apple aux États-Unis et en France (sans la TVA de 20%) :
- Apple Watch Series 2 alu 42 mm : 399 $ / 374 €
- iPhone 7 Plus 32 Go : 769 $ / 757 €
- iPad Pro 10,5’’ 64 Go : 649 $ / 615 €
- MacBook 12’’ Core m3/256 Go : 1 299 $ / 1 249 €
- MacBook Pro 13’’ avec Touch Bar Core i5/256 Go : 1 799 $ / 1 665 €
- iMac 27’’ Core i5/2 To : 2 299 $ / 2 165 €
Qu’observe-t-on ? Tout d’abord, que les prix hors taxe pratiqués en France par Apple sont souvent plus intéressants que leurs homologues américains ! La TVA de 20% modifie évidemment cet équilibre en notre défaveur, sachant que si vous voulez acheter un produit Apple à New York, il faudra ajouter au prix de base diverses taxes de vente de 8.875%. Ces taxes dépendent des villes et des États. Cela reste moins élevé que la TVA française.
En mars 2015, Apple avait procédé à une hausse presque générale des prix en euros de ses appareils, suite à la baisse de la monnaie unique face au dollar. À l’époque, les deux devises s’approchaient de la parité. La progression continue de l’euro face au billet vert de ces derniers mois va-t-elle pousser le constructeur à baisser ses prix en Europe ? Cela serait logique, même si ce mouvement n’est pas mécanique : orchestrer une valse des étiquettes à l’échelle d’un continent n’est pas aussi simple que d’appuyer sur un bouton. De plus, on est encore très loin des niveaux des années précédentes : en avril 2008, l’euro coûtait alors près d’1,60 $, et en 2014 il s’échangeait encore à 1,40 $.