Montrer patte blanche, c’est l’obsession d’Apple en Chine qui se plie aux exigences sans cesse plus nombreuses des autorités du pays. Le mois dernier, Pékin a ainsi mis en place de nouvelles règles plus serrées de contrôle d’internet et notamment des données en circulation qui doivent désormais être stockées en Chine. Pour s’y conformer, Apple va construire un centre de données au pays, en partenariat avec une entreprise de services en ligne, Guizhou Cloud Big Data Industry (GCBD). Ce sera le premier du genre dans l’Empire du milieu.
Ce data-center va s’installer dans la province de Guizhou, et il s’agit d’un investissement conséquent pour Apple qui déboursera un milliard de dollars dans ce projet. Afin de rassurer les utilisateurs des produits du constructeur, un porte-parole jure qu’il n’y aura aucune porte dérobée. « Ce nouveau centre de données va nous permettre d’améliorer la vitesse et la fiabilité de nos produits et de nos services », explique-t-il, « tout en nous conformant aux nouvelles régulations ».
Apple confirme qu’il s’agit surtout d’un impératif pour continuer à servir les consommateurs chinois : « Ces législations requièrent que les services dans le nuage soient opérés par des entreprises chinoises, c’est pourquoi nous sommes partenaires de GCBD ». Apple continue donc de faire pousser les centres de données un peu partout dans le monde, tout récemment encore un troisième data center va voir le jour en Europe, au Danemark.
Parmi ces régulations, les autorités chinoises vont également mettre le holà sur les VPN. Depuis quelques semaines, ces services doivent obtenir le feu vert du gouvernement, et à partir du 1er février, les opérateurs télécoms pourront bloquer purement et simplement les VPN utilisés par les internautes chinois voulant surfer au delà de la muraille numérique du pays. Sans VPN, il est impossible d’accéder à Facebook et Twitter, par exemple. On ignore encore si cette initiative concernera aussi les réseaux privés des utilisateurs étrangers, auquel cas ce serait vraiment un coup dur pour eux (lire : Chroniques numériques de Chine : « Aucun service »).