Les développeurs du client sécurisé ProtonMail ouvrent grandes les portes de ProtonVPN, leur nouveau service permettant de surfer en toute sécurité. Cet outil, qui a demandé un an de développement, était en bêta-test depuis quatre mois auprès de 10 000 utilisateurs de ProtonMail. Il est maintenant disponible pour tous. Mieux encore : il est possible d’utiliser ProtonVPN gratuitement.
Le palier gratuit est évidemment limité dans ses fonctions : un seul appareil est pris en charge, la vitesse de navigation n’est pas garantie, et l’accès limité à trois pays. Trois forfaits payants complètent l’offre, de 4 € à 24 € par mois avec des prestations qui s’améliorent au fil des niveaux tarifaires. L’abonnement à 8 € est intéressant pour l’utilisateur moyen puisqu’il pourra accéder à tous les pays en VPN, en vitesse la plus rapide avec un maximum de 5 appareils. 112 serveurs ont été mis en place pour une capacité totale de 155 Gbps.
Des fonctions de sécurité sont également disponibles dans les forfaits les plus onéreux, notamment un transfert du trafic via un réseau Tor (le chiffrement des données est en AES-256). ProtonVPN utilise les protocoles VPN sécurisés OpenVPN et IKEv2. Une fonction Kill Switch est présente dans les applications mobiles et de bureau, dans l’éventualité où le lien avec le serveur VPN est perdu.
ProtonVPN, développé par des anciens du CERN, est une création suisse, un pays en dehors de la juridiction de l’Union européenne et dont les lois sur la confidentialité sont plus strictes qu’aux États-Unis ; la Suisse ne fait pas non plus partie du réseau de surveillance dit « 14 Eyes », qui regroupe des services de renseignements de 14 pays. Le service n’enregistre aucune activité internet de l’utilisateur et de fait, il ne saurait en partager aucune des données avec des tiers.
Ce nouveau service de VPN est disponible sur iOS, Android, macOS, Windows et Linux.