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Donald Trump vire James Comey, le patron du FBI qui voulait une porte dérobée dans l’iPhone

Mickaël Bazoge

mercredi 10 mai 2017 à 07:00 • 40

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On n’entendra plus James Comey réclamer d’Apple une porte dérobée dans iOS pour accéder aux données personnelles des utilisateurs d’iPhone impliqués dans des enquêtes. Le directeur du FBI, ou devrait-on dire l’ex-directeur, a en effet été éjecté de son poste par Donald Trump, sur recommandation du ministère de la Justice US. Comey, nommé à ce poste par Barack Obama en 2013, devait y rester jusqu’en 2023.

Mais entre temps, il y a eu cette rocambolesque histoire des e-mails d’Hillary Clinton et l’immixtion de James Comey dans l’élection présidentielle américaine de l’an dernier : la candidate malheureuse lui reproche d’avoir fait basculer en sa défaveur, à quelques jours du vote, les voix de nombreux indécis. Le directeur de l’agence avait en effet réouvert l’enquête suite à la découverte de nouveaux courriels, relançant les spéculations autour de prétendues malversations de la représentante démocrate.

Il n’est finalement rien sorti de cette enquête, mais d’après le camp démocrate, cela a coûté à Clinton une victoire et permis à Trump d’accéder à la Maison Blanche. James Comey « saute » donc dans les conséquences de cette enquête au long cours, alors que le FBI tente par ailleurs de faire la lumière sur les interférences supposées de la Russie dans l’élection ! Un vrai panier de crabes, donc, et on ignore ce qu’il en ressortira.

Pour ce qui nous concerne, James Comey s’est fait connaitre suite à l’attentat de San Bernardino (Californie) perpétré en décembre 2015. Le tueur avait un iPhone 5c que le FBI n’a pas pu casser. Apple a apporté toute son aide pour tenter de récupérer le maximum d’informations, mais le constructeur n’a jamais voulu développer une porte dérobée (« GovtOS ») qui aurait permis aux autorités d’accéder aux données de n’importe quel utilisateur d’iOS.

Finalement, le FBI est parvenu, avec l’aide d’un tiers (visiblement rémunéré 900 000 $), à pénétrer par effraction dans cet iPhone… sans en tirer aucune information digne d’intérêt. Mais dans l’entremise, Apple a porté le débat sur la confidentialité et la sécurité des données sur la place publique, notamment via une lettre ouverte de Tim Cook. Le constructeur est désormais en pointe dans ce domaine. On peut cependant penser que le successeur de James Comey, qui n’est pas encore connu, portera de nouveau le fer contre la Pomme et les autres entreprises de la high-tech.

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