Au vu des désaccords au sein de la majorité municipale parisienne, il n'y aura pas de rue "Steve Jobs" dans la capitale. Le conseil de Paris a écarté cette suggestion au vu de l'opposition d'élus écologistes et communistes.
L'AFP explique :
Le nom du co-fondateur de la firme Apple n'a pas été proposé au vote par l'exécutif socialiste, car ce nom "ne fait pas l'unanimité et au nom d'une tradition de compromis" dans la dénomination des voies parisiennes, a indiqué Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
Il y aura donc des rues Alan Turing, Ada Lovelace, Grace Murray Hopper, Betty Holberton, Karen Sparck Jones et Eugène Freyssinet, mais pas Jobs.
Ce nom avait été soumis par des élus socialistes dans le cadre de la rénovation de la Halle Freyssinet dans le XIIIe arrondissement. Ce chantier, dont l'inauguration est prévue le 1er avril 2017, est porté par Xavier Niel et cofinancé par ses soins, avec l'aide de la Caisse des Dépôts et Consignations. Le patron de Free transforme cet énorme bâtiment en incubateur de start-ups, baptisé Station F.
Les élus opposés à cette idée avaient fait valoir que l'héritage de Steve Jobs avait aussi sa part d'ombres :
Le choix de Steve Jobs tombe au plus mal au vu de la réalité de l’héritage qu’il laisse. Son héritage, ce sont tout d’abord les conditions de travail dans les usines sous-traitantes. Les sous-traitants chinois d’Apple sont connus pour abuser de salaires insuffisants et d’heures supplémentaires forcées. Mais Steve Jobs est aussi dans les pratiques d’optimisation fiscale illégale massives, comme l’a révélé il y a à peine trois mois la très libérale commission européenne. Ce sont près de 13 milliards d’euros [le montant du redressement fiscal dû au fisc irlandais, NDLR] qu’Apple doit ainsi payer aujourd’hui pour compenser le taux d’imposition scandaleux de 0,005 % en Irlande.
Source : AFP via Le Huffington Post