Comment choisir entre deux brosses à vaisselle vendues le même prix sur internet ? Bien souvent, un coup d'œil sur les avis des consommateurs sous la fiche produit permet de résoudre ce genre de dilemme cornélien.
Malheureusement, on peut être guidé vers la « mauvaise » brosse à cause d'avis faussés. Dans le domaine high-tech, les câbles et les batteries externes sont particulièrement concernés. Comme ce n'est pas bon pour son business, Amazon a décidé d'agir ; les avis qui auront été publiés en échange d'un produit ou d'une réduction seront bannis, y compris ceux mentionnant la pratique qui étaient tolérés jusqu'à maintenant.
Amazon prévoit quand même une exception... son Club des Testeurs. Le géant de la vente précise que c'est lui qui sélectionne les personnes qui reçoivent des produits gratuitement, qu'il ne les incite pas à mettre de bonnes notes, qu'il n'influence pas la rédaction des avis, ni même qu'il oblige à publier un commentaire (mais les testeurs doivent commenter au moins 75 % des produits qu'ils choisissent).
« Ce programme a été créé pour fournir à nos clients plus d'informations, y compris des commentaires honnêtes et désintéressés de certains des publicateurs de commentaires en qui nous avons le plus confiance », explique le site de commerce.
Cette nouvelle politique intervient peu de temps après un changement analogue sur Steam. Valve a pris le parti de ne plus prendre en compte dans les notes globales les appréciations des joueurs ayant acquis le jeu ailleurs que dans sa boutique. Sur au moins 160 jeux, l'éditeur a en effet remarqué que les notes des joueurs ayant activé une clé (provenant d'un bundle... ou offertes) étaient beaucoup plus positives que celles des joueurs ayant acheté les titres sur Steam.
La loi Numérique récemment adoptée prévoit quelques dispositions concernant les avis de consommateurs. Les commerces devront notamment « [préciser] si ces avis font ou non l’objet d’un contrôle et, si tel est le cas, [indiquer] les caractéristiques principales du contrôle mis en œuvre », « [indiquer] aux consommateurs dont l’avis en ligne n’a pas été publié les raisons qui justifient son rejet » et « [mettre] en place une fonctionnalité gratuite qui permet aux responsables des produits [...] de lui signaler un doute sur l’authenticité de cet avis. »