Peut-être avez-vous remarqué sur vos factures Internet des prélèvements estampillés “Contact+” ou “Internet+”. Il suffit de taper ces deux termes sur Google pour trouver nombre de commentaires courroucés d’abonnés, surpris d’avoir vu leur facture gonflée par des dépenses dont ils ignoraient ou avaient oublié la nature.
Ces deux systèmes sont utilisés depuis plusieurs années par les fournisseurs d’accès pour permettre à leurs abonnés de réaliser des micro-transactions en ligne et voir ces achats reportés sur leur facture internet. Cela vaut pour l'internet fixe comme le mobile. Toutes sortes d’éditeurs s’en servent pour des sites de services (horoscope, calcul d’impôts, recherche de numéros, sonneries, etc).
Sur le principe, c’est pratique, pas besoin de sortir sa carte bleue et puis on peut décider de paliers (60 € maxi) au-delà desquels on ne peut plus payer sans devoir s’identifier. L’acte est transparent. Mais peut-être un peu trop, c’est là que réside le principal problème.
Les abonnés qui se plaignent ont le plus souvent utilisé un service payant sans s’en rendre compte, parce qu’ils n’ont pas pas lu avec suffisamment d’attention que l’opération était payante ou que cela était indiqué trop discrètement. Le forum d’Orange abonde de témoignages allant dans ce sens. Déjà en 2013, 60 Millions de consommateurs se faisait l'écho de telles situations.
Le plus gros dans l’histoire est que si certains de ces services sont facturés à l’acte, d’autres le sont à la durée, comme au bon vieux temps du Minitel. Nous l’avons nous-même expérimenté en utilisant, sans y prêter plus attention, un banal convertisseur en ligne. 35 secondes passées dessus se sont traduites par 1,24 € sur la facture (les 15 premières secondes sont normalement gratuites).
ll est courant cependant de voir des sommes plus importantes dans les témoignages, de quelques dizaines d’euros.L’un de nos lecteurs a constaté ainsi un prélèvement de 24 €, après que son épouse a consulté un site de calcul d’itinéraire et un autre de dictionnaire. Des gens expliquent avoir réussi à se faire rembourser une fois ces dépenses découvertes — cela n'a pas marché après notre réclamation — il ne faut donc pas hésiter à tenter sa chance.
Les risques d’être confrontés à ce genre de prélèvements sont augmentés par le fait que les FAI activent par défaut ces deux solutions de paiement. C’est très commode pour l’internaute… et pour ces FAI qui perçoivent une commission sur ces transactions.
Pour vous prémunir de toute surprise, surtout si l’ordinateur est partagé, vous pouvez désactiver Contact+ et Internet+ dans l’interface d’administration de votre compte.
Chez Orange ou Sosh par exemple, il faut aller dans la section “Internet” de son contrat et cliquer sur “Paramétrer vos services”.
Chez Bouygues, c’est présenté différemment mais aussi activé par défaut. Il faut se rendre dans ses “Options et services” puis bloquer les achats Internet+box.
Chez SFR, c’est expliqué ici. Quant à Free, il a pris le chemin inverse, celui qu’auraient dû suivre ses camarades : par défaut, l’internaute doit activer Internet+ s’il veut s’en servir.