Intel va connaitre quelques mois difficiles. Les résultats du fondeur, qui seront dévoilés ce soir, devraient confirmer la petite forme de l'entreprise. Et d'après les premiers échos, la situation est telle que le groupe va devoir procéder à de nouveaux licenciements : on évoque des milliers de suppressions de postes, rien de moins. L'an dernier déjà, Intel avait procédé à des coupes sombres dans ses effectifs (1 155 employés aux États-Unis), mais le chiffre devrait être bien plus important ce printemps.
Le péché originel d'Intel est de n'avoir pas su embarquer à temps dans la locomotive du smartphone. Depuis, le fondeur ne cesse d'en payer le prix, et malgré des tentatives avec des partenaires pour imposer un de ses processeurs mobiles, Intel a fait chou blanc.
Aux solutions « clé en main » d'Intel, les constructeurs ont préféré la souplesse et la consommation réduite des designs ARM, à l'image d'Apple — gare, les futurs Mac pourraient même en être équipés au vu des gains minimes de performances des processeurs Core (lire : Le "Tick-Tock" d'Intel connaît un couac).
Le groupe souffre du déclin du marché des PC, qui commence aussi à toucher Apple. Moins de PC vendus, c'est aussi moins de processeurs écoulés. Intel pourrait cependant rebondir à terme, si l'entreprise parvient à intégrer la ronde des fournisseurs pour l'iPhone : il se murmure depuis quelques temps que le fondeur développe la puce réseau d'un futur smartphone, et plus si affinités (lire : Intel : une armée de 1000 ingénieurs pour la puce réseau de l'iPhone 7).
Mise à jour — Intel a annoncé une lourde restructuration : 12 000 suppressions de postes, soit 11% des effectifs mondiaux du groupe. Le coût de cette restructuration revient à 1,2 milliard de dollars, qui pèsent dans les comptes du premier trimestre. Le cocktail amer se composera de départs volontaires et de licenciements, dans toutes les filiales de l'entreprise. Tous les projets seront réévalués à la lumière de ces difficultés. Les employés touchés par ces coupes claires seront prévenus dans les 60 jours, mais la restructuration se poursuivra jusqu'à mi 2017.