Facebook propose depuis cet automne d’héberger des articles sur ses serveurs. Cette fonction, nommée Instant Articles, doit permettre d’augmenter le nombre de lecteurs grâce à une vitesse de chargement si réduite que l’affichage est quasiment instantané, et grâce à quelques fonctions supplémentaires. Jusque-là, elle était réservée à iOS et à une poignée de médias partenaires, mais le réseau social commence à l’étendre et annonce deux nouveautés.
D’une part, les Instant Articles sont aussi disponibles sur Android, via l’application officielle du réseau social. De quoi toucher beaucoup plus de monde qu’avant… et de convaincre plus d’éditeurs aussi. Facebook annonce aussi avoir signé un accord avec plus de 350 sites et éditeurs de presse, un petit peu partout dans le monde. Voici la liste pour la France :
20 Minutes France, Demotivateur, Groupe Altice Média (L’Express), Groupe Cerise (Ohmymag et Gentside), L’Equipe, Lagardère Active (Paris Match), Le Parisien, Les Echos
Les Instant Articles sont affichés depuis quelques semaines maintenant et on a les premiers retours des éditeurs qui se sont lancés. Pour l’heure, ce n’est pas très positif : le journal Le Parisien, partenaire de Facebook depuis le départ, est ainsi déçu par l’expérience. Certes, les articles sont chargés plus rapidement qu’à partir des serveurs du journal et les lecteurs restent plus longtemps sur chaque article, preuve qu’ils les lisent complètement.
Néanmoins, le réseau social ne transmet pas assez d’informations sur ces lecteurs. Facebook ne fournit en retour que trois éléments : le nombre de vues, le temps passé sur chaque article et le nombre de personnes uniques qui ont affiché un article. Le Parisien en veut plus, probablement pour vendre plus précisément de la publicité.
L’autre problème soulevé par le quotidien, c’est que les Instant Articles ne sont pas assez mis en avant. Seul un petit logo en forme d’éclair distingue les liens standard, des liens hébergés par le réseau social. Les lecteurs ne savent pas forcément ce que cela veut dire. Et puis Facebook avait promis aux éditeurs qui participaient que ces articles instantanés seraient plus mis en avant. Manifestement, ce n’est pas encore le cas et les algorithmes ne favorisent pas ces articles d’un nouveau genre.
Le Parisien n’a pas encore décidé d’abandonner l’expérience, mais c’est une option qui reste ouverte. Le journal veut savoir si Facebook va réagir et répondre à leurs demandes. Peut-être aussi qu’avec l’arrivée de la fonction sur Android, le nombre d’utilisateurs va augmenter de façon significative.
Instant Articles reste une solution fermée pour le moment, mais à terme, tous les sites et blogs devraient y avoir accès.