Les grands groupes du numérique ont rencontré hier jeudi la secrétaire d’État chargée du numérique, Axelle Lemaire, pour discuter de « la mobilisation citoyenne sur les plateformes numériques pendant les attentats du 13 novembre ». Parmi les invités à cette réunion, on comptait les représentants d’Apple, de Facebook, de Google, de Microsoft et de Twitter (lire : Attentats : le gouvernement convoque Apple et les autres géants de la high-tech).
L’objectif de la réunion n’était pas de réclamer des portes dérobées ni d’affaiblir le chiffrement des données (même si on imagine que ces questions ont été abordées). Le Premier ministre, présent lors de la réunion, s’est félicité de la mise en place d’outils ayant permis à la population d’être alertée, « de recevoir des consignes de prudence, de rassurer leurs proches » (Facebook avait été prompt à lancer son outil Safety Check). Manuel Valls et Axelle Lemaire ont également noté « avec intérêt » la mobilisation citoyenne durant les attentats, notamment au travers des initiatives spontanées comme #PorteOuverte et #RechercheParis.
Voilà pour la carotte. Le bâton, si l’on peut dire, c’est la coopération renforcée entre les acteurs du numérique et les services de l’État ; ces derniers se réjouissent de voir leurs demandes traitées « en moins de 90 minutes ». Le gouvernement veut surtout mettre en place une réflexion sur le plus long terme autour des outils permettant de lutter plus efficacement contre la radicalisation en ligne : contre-discours ciblant les activités de Daech sur internet, et amplification de la société civile contre la propagande terroriste.
Une nouvelle réunion aura lieu fin janvier pour faire le point sur l’avancée des travaux.