Entre ici, lecteur Flash, avec ton cortège de bugs et de failles en tout genre… Adobe a prononcé ce qui ressemble à une oraison funèbre pour son célèbre lecteur vidéo, à l'occasion de l'annonce d'Animate CC, un atelier de création d'animation qui remplace rien moins que Flash Professional CC (lire : Photoshop, Illustrator, InDesign et les autres : Adobe met à jour son Creative Cloud). Dans ce billet, l'éditeur rend hommage au vaillant Flash, qui a joué un rôle de leader « en apportant de nouvelles capacités au web ».
Mais les bonnes choses (comme les moins bonnes) ont une fin. Des standards ouverts comme le HTML5 apportent les mêmes possibilités que le Flash ; c'est pourquoi l'éditeur, qui souhaite accompagner la demande de ses clients, lance un successeur à Flash Professional CC, dont la version finale sera disponible au début de l'année prochaine.
Adobe proposera de plus un lecteur vidéo en HTML5 pour les navigateurs de bureau. Toutefois, le mort-vivant qu'est devenu Flash bouge encore, et l'éditeur s'engage à travailler avec Microsoft et Google afin d'en assurer le support, la compatibilité et la sécurité (rappelons que Chrome intègre en standard le lecteur Flash). Par ailleurs, Adobe a noué un partenariat avec Facebook afin de maintenir le bon fonctionnement des jeux Flash qui pullulent sur le réseau social.
Flash n'est donc pas encore tout à fait enterré. Mais un bon bout de chemin a été parcouru par l'éditeur depuis l'iPhone de 2007, qui n'embarquait pas le support du lecteur, et la lettre ouverte de Steve Jobs de 2010 sur le sujet (lire : Steve Jobs s’exprime sur Flash). Un des plus grands défenseurs de Flash au sein d'Adobe, Kevin Lynch, était même passé à l'ennemi il y a deux ans pour superviser le développement du logiciel de l'Apple Watch. Cet été, un « front anti-Flash » s'était aussi mis en place !