« Windows est très utilisé, tout comme Internet Explorer et Office, mais nous n'avons pas autant de connexions entre nos services que ne l'ont Apple et Google. » C'est le constat dressé par Chris Capossela, responsable du marketing de Microsoft, lors d'une conférence qui s'est tenue récemment.
Certains produits de Redmond sont très utilisés, mais presque toujours individuellement et pas conjointement. Un utilisateur d'Outlook.com n'utilisera pas forcément Office, alors qu'un utilisateur de Gmail a plus de chance de travailler avec Google Docs.
C'est un point faible, reconnait Chris Capossela. Quand Apple fait une publicité pour l'iPhone ou l'iPad, cela profite aussi au reste de l'écosystème, puisqu'on comprend que tous ces produits sont liés entre eux. « Un produit promeut naturellement les autres produits sans faire plus de marketing. »
S'il n'est pas question de « tout réorganiser en fonction de ce graphique », le patron du marketing compte bien faire quelque chose de cette « donnée intéressante ». La stratégie est de pleinement embrasser le modèle freemium, décrit comme rien de moins que « le futur du business » de Microsoft.
En créant des points d'entrée pour nos services qui sont gratuits et faciles à partager, nous construisons cet effet de réseau. Ensuite, derrière les paywalls nous proposons des fonctionnalités intéressantes que les gens sont prêts à payer, selon nous.
Et Chris Capossela de prendre conscience que « si les dépenses marketing destinées à fidéliser les utilisateurs peuvent fonctionner, un produit conçu en ce sens est bien plus efficace. »
Nous vendions environ 70 à 75 millions de licences d'Office par an. Et tout d'un coup, en moins d'un an, Office a été téléchargé plus de 40 millions sur des téléphones qui n'en étaient pas équipés. C'est incroyable.
En proposant gratuitement les principales fonctions d'Office sur iOS et Android, l'éditeur espère attirer des utilisateurs sur ses autres services par ricochet.
Une stratégie qui passe aussi par des partenariats afin de se faire une place dans des systèmes qu'il ne contrôle pas. Sur iOS, Microsoft est traité comme n'importe quel autre éditeur et doit se démener tout seul pour figurer en bonne place dans l'App Store, mais sur Android, il peut compter sur des partenariats lui assurant une certaine visibilité. Le Galaxy S6 intègre par défaut OneNote, OneDrive et Skype. La firme a également trouvé des accords avec 11 autres fabricants de tablettes Android, dont Dell, pour que ses applications soient préinstallées.