Parmi toutes les annonces de Free ce matin, la plus importante est peut-être que le FAI et Google sont désormais les meilleurs amis. L’inventeur de la Freebox est connu depuis de nombreuses années pour avoir des problèmes avec YouTube : le service de streaming vidéo de Google est souvent anormalement ralenti, si bien que l’on ne peut rien regarder sans attendre beaucoup trop longtemps. Et ce, y compris avec la fibre, où l’on devrait en bénéficier instantanément en permanence.
La raison de ces problèmes est connue : ce n’est pas que Free bride volontairement YouTube, c’est tout simplement un problème financier. Faire transiter les vidéos entre les serveurs de Google et les clients de Free coûte très cher, mais qui doit payer ? Est-ce le fournisseur du câble qui permet aux vidéos de transiter, ou bien est-ce au fournisseur du service ? On s’en doute, Google considère que c’est à Free de payer, et réciproquement.
Après des années sans évolution, il semble que Free et Google ont finalement trouvé un accord. Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad — la maison mère de Free — a ainsi confirmé au journal La Tribune qu’un accord avait été signé, précisant au passage qu’il s’agit bien d’un accord financier, comme on pouvait s’y attendre :
Nous n'agissons pas contre nos intérêts. Nous avons conclu avec Google un accord présentant de bonnes conditions financières.
Naturellement, la nature de l’accord reste secrète, mais on imagine que Google et Free se sont retrouvés à mi-chemin pendant les négociations. En tout cas, c’est probablement ce qui explique l’utilisation d’Android TV pour alimenter la nouvelle Freebox d’entrée de gamme du FAI. Alors qu’en octobre, l’entreprise s’était prononcée contre l’utilisation d’Android, pour ne pas « laisser les clés à Google », selon les mots du même Maxime Lombardini.
Est-ce que Free va passer toutes ses box à Android pour autant ? « Probablement pas », répond aujourd'hui Xavier Niel à propos de la future Freebox 7 attendue à une date ultérieure, mais on ne serait pas surpris de l’y retrouver finalement. Il faut dire que le FAI y trouve son compte : il n’a plus à développer son propre système d’exploitation, c’est autant de travail en moins à effectuer. Et les utilisateurs sous Android y trouveront aussi leur compte, mais ceux sous iOS en seront pour leurs frais : l’intégration d’AirPlay n’est probablement plus au programme.