HTTP est au cœur de la toile : sans ce protocole, on ne pourrait pas se connecter aux sites internet et autres services en ligne. Mais ce protocole est aussi ancien et la version la plus utilisée reste la 1.1 définie en 1999. En seize ans, beaucoup de choses ont changé et ce protocole est dépassé sur quelques points, et en particulier sur la vitesse.
C’est pourquoi Google, qui considère la vitesse comme une priorité absolue pour ses services, a mis au point son propre protocole. Nommé SPDY, ce protocole apparu à la fin des années 2000 était plus rapide à hauteur de 55 % que son prédécesseur et le géant de la recherche l’a adopté sur ses propres sites, uniquement via Chrome. Et même si SPDY était propre à Google, c’était aussi un protocole ouvert qui a alimenté le travail sur un nouveau standard.
De fait, Google annonce aujourd'hui qu’il va arrêter le développement de SPDY. On peut encore l’utiliser jusqu’en 2016, mais son intégration à Chrome sera alors retirée. À la place, l’entreprise va intégrer HTTP/2, une nouvelle version standard du protocole qui est précisément beaucoup plus rapide. Ce protocole reprend en fait la majorité des idées de SPDY et ce dernier n’a plus de raison d’être.
L’avantage, c’est que tous les sites et tous les navigateurs devraient profiter de la nouveauté. N’y comptez pas immédiatement toutefois, le protocole est encore en cours de développement et il n’est pas encore pris en charge par les navigateurs. Toutefois, SPDY a été intégré par tous les acteurs du web, y compris Apple qui l’a ajouté avec OS X Yosemite. On peut imaginer que la transition vers HTTP/2 sera ainsi facilitée.