La nouvelle année vient à peine de débuter que des rumeurs annoncent la mise en vente de l’éditeur de logiciels The Foundry Visionmongers. The Foundry est réputé pour ses logiciels professionnels d’effets spéciaux, compositing et solutions 3D comme Nuke, MODO, MARI ou Katana.
Selon le Sunday Times, le groupe Carlyle aurait l’intention de le vendre cette année pour environ 200 millions de livres sterling (soit un peu moins de 256 millions d’euros). Carlyle est un fonds qui a investi dans l’éditeur anglais en 2011 en acquérant une part majoritaire du capital. Le but de ce genre d’investissements est de donner les moyens à la société rachetée de se développer avant de se retirer après quelques années en la revendant avec des profits à la clef. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que The Foundry serait achetée puis revendue par des investisseurs.
Dans la communauté, de nombreux utilisateurs s’inquiètent pourtant de cette politique. Ils ont investi souvent des sommes importantes dans les outils de The Foundry et un éventuel rachat par Adobe ou par Autodesk, les deux sociétés les plus souvent citées comme acheteurs potentiels dans les commentaires, est souvent perçu comme un danger.
The Foundry est une PME d’une centaine d’employés. Elle soigne ses relations avec ses clients. Acquises par de grands groupes comptant plusieurs milliers de personnes, elles sont parfois traitées de façon cavalière. Il est déjà arrivé qu’au bout de quelques années un logiciel acheté soit abandonné au profit d’un projet interne. Dans certains cas, une société rachète parfois un de ses concurrents afin de l’éliminer en le laissant mourir à petit feu : les utilisateurs de Fireworks se souviennent encore du rachat de Macromedia par Adobe…