Après l'agitation de la semaine dernière, où l'on a appris la suppression de 18 000 emplois, Microsoft a annoncé les résultats de son quatrième trimestre fiscal (qui recouvre le second trimestre calendaire). L'éditeur a généré 23,38 milliards de dollars de revenus, pour un profit de 4.61 milliards, soit 7,1% de moins qu'au même trimestre de 2013. Si Redmond fait mieux que les estimations de Wall Street en matière de chiffre d'affaires, l'entreprise n'atteint pas le résultat escompté pour ce qui concerne les bénéfices.
Microsoft, qui a désormais intégré les activités de mobiles de Nokia (elles représentent le gros de la charette avec 12 500 emplois supprimés), a écoulé 5,8 millions de Lumia ce trimestre et 30,3 millions de mobiles standards. Ça n'est pas si mal pour une famille de produits en pleine restructuration sur laquelle Microsoft n'a la haute main que depuis deux mois pleins, mais qui pèse déjà pour 1,99 milliard de revenus. Néanmoins, Nokia a coûté cher aux caisses de la société puisque cette activité a perdu 692 millions de dollars. Les 7,2 milliards investis pour l'achat de la branche mobile de Nokia sont encore loin d'être amortis, même si le chiffre d'affaires de la division Devices a augmenté de 42% en atteignant les 10 milliards.
L'activité Surface a elle compté pour 409 millions de dollars de revenus, sans qu'on sache combien de tablettes ont été vendues. L'absence au dernier moment de la Surface Mini a été confirmée dans les petites lignes du communiqué financier, dans lequel on apprend que Microsoft a pris la décision de ne pas lancer un nouveau format d'ardoises. En lieu et place, Microsoft a présenté la troisième génération de la Surface Pro.
Microsoft a également écoulé 1,1 million de Xbox (360 et One). Les secteurs sur lesquels l'éditeur peut compter sont les solutions serveurs et dans le nuage (Azure, Office 365 pour les entreprises, licences Windows en volume, etc.), qui sont justement la spécialité du CEO Satya Nadella. Les revenus sont ici en croissance de 16% à 1,28 milliard. Sur le marché grand public, les revenus tirés des activités Cloud ont doublé et ceux des licences Windows ont augmenté de 11%.