Depuis 15h30 cet après-midi, le conseil de surveillance de Vivendi était enfermé pour décider du sort de SFR. L'offre d'Altice, avec qui la holding était entrée en négociations exclusives depuis trois semaines, allait-elle être suffisante ? On n'en saura rien aujourd'hui, puisqu'aucune fumée blanche n'est sortie de cette réunion : le conseil de surveillance a en effet préféré continuer à discuter tout au long du week-end, comme l'a annoncé une porte-parole du groupe.
C'est un signe évident que les discussions se poursuivent en coulisses avec les deux prétendants, Altice donc, ainsi que Bouygues Telecom. Ce dernier n'a eu de cesse, ces dernières semaines, de relever son offre jusqu'à atteindre les 15 milliards d'euros pour empocher la marque au carré rouge (lire : Bouygues offre 15 milliards pour acheter SFR).
Il n'a aussi pas manqué de manier l'arme délicate de la menace avec des arguments qui ont peut-être fait mouche. Patrick Drahi, le principal actionnaire de Numericable, a de son côté rendu une visite discrète au conseil de Vivendi aujourd'hui, selon Le Parisien. Numericable avait relevé sa proposition à 12,8 milliards d'euros. Mais le câblo-opérateur fait face à forte opposition : le gouvernement joue clairement la carte Bouygues, avec un avocat, Arnaud Montebourg, d'autant plus important qu'il a été promu ministre de l'Économie.
Source : Les Echos