Dans la foulée de Windows Phone 8.1, Microsoft a également levé le voile sur l'Update 1 de Windows 8.1. Là où l'éditeur, avec Windows 8, a tenté d'adapter au chausse-pied son système d'exploitation aux écrans tactiles des tablettes et des hybrides, la version 8.1 ainsi que cette première mise à jour rééquilibrent les choses.
Windows revient petit à petit à ses sources et cette Update 1 consacre le grand retour du clavier et de la souris ! Les utilisateurs « traditionnels » pourront épingler les applications Metro (provenant de l'interface tuile) dans la barre des tâches de Windows classique, alias Desktop. Les icônes de ces logiciels apparaîtront également dans la barre des tâches (lire : Windows 8.1 Update 1 : Microsoft essaye de mieux faire cohabiter les deux têtes de son hydre).
Cette fameuse barre des tâches peut d'ailleurs apparaître dans la page de démarrage du mode Metro. Et comme annoncé le mois dernier, une barre des menus classique est disponible pour les logiciels Metro.
Cette manière de faire cohabiter les deux interfaces sera sans doute bien accueillie par ceux qui ne jurent que par les versions précédentes de Windows, mais elle ne contribue pas vraiment à réduire la confusion engendrée par ces deux modes. Après l'ajout du bouton Démarrer (depuis Windows 8.1, il permet de basculer d'une interface à l'autre), c'est en tout cas une confirmation supplémentaire que Microsoft cherche à atténuer le choc visuel et ergonomique de Metro. Les PC classiques (comprendre : sans écran tactile) sous Windows 8.1 Update 1 démarreront désormais directement sur le mode Desktop par défaut.
Le bouton Démarrer devrait d'ailleurs revenir lui aussi à ses racines : Microsoft a présenté un tout nouveau design pour cette fonction, qui liste les applications disponibles ainsi que des tuiles dynamiques… Cette nouveauté ne devrait toutefois pas être disponible avant Windows 9.
Microsoft a également revu à la baisse la configuration de base pour installer Windows : il faut désormais un terminal doté d'1 Go de RAM et de 16 Go de stockage, ce qui permettra aux tablettes d'entrée de gamme de fonctionner sous l'OS. C'est moitié moins que ce que réclamait auparavant Redmond pour les ardoises Windows. Voilà qui devrait en tout cas aider les constructeurs à proposer des produits capables de concurrencer les tablettes Android low cost. Windows 8 Update 1 sera proposé au téléchargement gratuit le 8 avril.
Mais l'éditeur n'en a pas que pour les souris et les claviers. Après l'annonce d'Office pour iPad (lire : Visite guidée d'Office pour iPad), Microsoft a finalement annoncé l'adaptation de sa suite bureautique pour les PC, hybrides et tablettes tactiles. Office existait évidemment déjà pour Windows 8, mais les logiciels ne se lançaient que dans l'interface Desktop. Il ne s'agit pour le moment que d'un chantier à ciel ouvert, et il reste encore beaucoup de travail à abattre avant de proposer une version définitive. Il semble néanmoins que la mouture pour iPad ait influencé celle pour Windows tactile : barre de menus simplifiée, boutons plus gros, support des mouvements de doigts, menus contextuels…
Cette version d'Office tactile sera disponible (sans qu'on sache encore quand) non seulement pour Windows, mais également pour Windows Phone.
Voilà qui nous amène à la dernière grosse nouveauté du jour chez Microsoft. L'éditeur a dévoilé un nouvel environnement de développement qui permet de concevoir des applications pour Windows (PC, tablettes, hybrides), mais aussi Windows Phone et Xbox One. Des logiciels universels qui, promis juré, seront faciles à développer étant donné qu'une grande partie du code sera interprété de la même manière par toutes les plateformes. Les utilisateurs y trouveront leur compte, puisqu'ils n'auront plus à payer que pour une seule application (mais le développeur peut opter pour vendre chaque app pour chaque plateforme séparément) — la synchronisation dans le nuage des notifications et des micro-paiements devrait en outre permettre une gestion simplifiée des données et des achats. C'est là aussi un chantier de grande haleine pour Redmond, et qui rentre parfaitement dans sa stratégie du « un logiciel pour tous » — une stratégie qui n'a pas vraiment été couronnée de succès jusqu'à présent.