À quoi sert Windows RT ? Julie Larson-Green, responsable de la division Devices and Studios de Microsoft, n'a pu que partager le constat d'échec dressé par l'analyste Brent Hill lors de la conférence UBS.
Boudé à la fois par les consommateurs et les fabricants, Windows RT fait figure de vilain petit canard. Ce système conçu pour tourner sur des tablettes ARM (plus légères que les produits x86) devait proposer une expérience similaire à celle offerte par l'iPad, a expliqué Julie Larson-Green :
Il y a clairement un besoin dans une expérience utilisateur simplifiée. Regardez l'iPad en particulier : c'est un système clé en main et fermé. Il ne se dégrade pas dans le temps. Il n'attrape pas de virus. Ce n'est pas très flexible ni totalement complet, mais c'est une expérience transparente et simplifiée.
Mais la vision que Microsoft a voulu imposer n'a pas pris. Windows RT est considéré comme une version diminuée de Windows, pas capable de faire tourner sa logithèque traditionnelle. C'est d'ailleurs la raison qui a poussé Asus à très vite l'abandonner.
La cadre de Microsoft reconnait un problème de communication. Outre tout le travail d'apprentissage qu'il fallait faire auprès du consommateur sur Windows 8, il fallait en plus expliquer le distinguo d'avec Windows RT. Ce qui était sans doute trop.
« Nous avons Windows Phone. Nous avons Windows RT et nous avons le Windows complet. Nous n'allons plus en avoir trois », a-t-elle fini par déclarer. Windows Phone dispose déjà du même noyau que Windows 8 et Microsoft pourrait bientôt mettre en place une boutique d'applications commune à ses systèmes de bureau et mobile. La route est toutefois encore longue avant que le « One Microsoft » accouche d'un « One Windows ». Il faut déjà que l'entreprise trouve un capitaine pour remplacer Steve Ballmer qui est sur le départ.