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À bord de Waymo : on n'a pas attendu Tesla pour monter dans un robotaxi

Nicolas Furno

jeudi 17 octobre à 23:30

Mobilités

Tesla, qui parle depuis bien des années de la conduite autonome, a appuyé sur l’accélérateur récemment en présentant le Robotaxi ainsi que le Robovan. Ces deux véhicules sont conçus pour la conduite entièrement autonome, la preuve, ils sont dépourvus de tout dispositif de contrôle manuel. Elon Musk promet une mise en circulation sur les routes californiennes et texanes à partir de 2026, une promesse qui n’a pas entièrement convaincu parce qu’il n’a apporté aucune preuve de progrès réels et surtout parce qu’il promet l’arrivée prochaine de la conduite autonome depuis des années.

Face à ce futur repoussé année après année, les « robotaxis » ne sont pourtant pas du domaine de la science-fiction. Bien au contraire, ils circulent sur des routes des États-Unis depuis plusieurs années maintenant et sont même devenus la routine dans quelques villes. Les développeurs de MacGeneration ont eu l’occasion de le découvrir lors d’un passage à San Francisco, durant leur séjour dans la Silicon Valley pour la WWDC 2024.

Une voiture opérée par Waymo devant la boutique Apple d’Union Square à San Francisco. Image MacGeneration.

Ils ont commandé un taxi autonome Waymo, du nom de la filiale d’Alphabet qui propose ce service dans plusieurs villes américaines depuis près de six ans. L’entreprise revendique en moyenne 100 000 trajets autonomes organisés chaque semaine, un chiffre impressionnant qui prouve bien que l’on est dans le concret. Voyons ensemble comment le service fonctionne et ce qui a permis à Waymo de concrétiser cette vieille idée de faire avancer des voitures sans conducteur humain.

Waymo reproduit l’expérience Uber, mais sans chauffeur derrière le volant

L’arrivée de Waymo dans une ville se fait toujours en plusieurs étapes, avec une phase où une invitation est nécessaire pour monter à bord d’un taxi autonome, avant l’ouverture générale. À San Francisco, l’invitation était encore nécessaire quand les trois développeurs de MacGeneration y sont passés juste avant l’été, mais ils bénéficiaient fort heureusement du précieux sésame. Ils ont ainsi pu découvrir ce que vaut le service le temps d’un bref trajet entre la boutique Apple d’Union Square et leur voiture de location garée à 3 km de là environ. Avant de monter à bord du futur, il faut commencer par télécharger une app, cela ne surprendra personne.

L’entreprise propose son app conçue pour iOS et Android uniquement sur la version américaine de l’App Store et de Google Play. Si vous êtes de passage avec votre compte européen, vous ne pourrez pas commander de voiture. Waymo n’a pas cherché très loin l’inspiration pour l’interface, tout comme pour son service de VTC dans l’ensemble, d’ailleurs. On peut le résumer comme un Uber sans chauffeur derrière le volant. La proximité est évidente dès l’ouverture de l’app, qui propose de commander une course entre le lieu actuel (ou un autre) et la destination de son choix. Une fois les paramètres saisis, elle calcule l’itinéraire et estime le temps d’attente nécessaire avant l’arrivée d’une voiture. Elle indique aussi le prix de la course et mauvaise surprise : c’est cher, très cher même.

Waymo n’a pas été cherché très loin pour créer son app, elle reprend les principes généraux d’Uber : commande de la course avec estimation du prix à gauche, temps d’attente à droite. Image MacGeneration.

Un député propose un amendement visant à taxer les gros services Internet

Greg Onizuka

jeudi 17 octobre à 21:30

Services

Il y a quelques années déjà que la neutralité du net est attaquée sur plusieurs fronts, que ce soit aux États-Unis ou en Europe. Il est temps d’en rajouter une couche avec l’amendement au projet de loi des finances proposé par le député Jean-Philippe Tanguy, comme rapporté par Frandroid.

Le député Jean-Philippe Tanguy. Image Rafaels06/Wikipedia, CC BY-SA 4.0.

Alors que l’Etat cherche par tous les moyens à récupérer des fonds, ou à tout le moins en dépenser le moins possible pour espérer avoir un budget pas trop déficitaire, cette proposition semble sortie de nulle part. Elle fait pourtant écho au communiqué publié il y a maintenant 2 ans par 16 opérateurs européens, implorant l’Union européenne de faire payer aux GAFAM la bande passante utilisée par leurs services, afin de les soulager d’une partie de l’investissement nécessaire dans la fibre et la 5G.

Si cette idée n’a pas, pour le moment, trouvé oreille attentive, il semble qu’elle ne soit pas tombée dans celle d’un sourd, mais plutôt directement dans celle de Jean-Philippe Tanguy, qui l’a remaniée à la sauce nationale. Celui-ci propose en effet de taxer à hauteur de 12 000 € par Gb/s les fournisseurs de contenu qui dépassent les 1 Gb/s de bande passante annuelle moyenne.

Si (heureusement) les citoyens lambda y échapperaient, ainsi que les petites structures, cela représenterait pour les gros consommateurs une somme conséquente, avec par exemple 55 millions d’euros pour Google, et même 84 millions d’euros pour Netflix, qui détient la palme du plus gros consommateur de bande passante en France.

Répartition du trafic Internet en France. Image Arcep.

S’il semble facile et agréable de taxer ces services qui font leurs affaires grâce aux réseaux des opérateurs français, la réflexion ne doit pas s’arrêter à l’appât du gain : si cette taxe venait à être mise en place, il est fort à parier que ces fournisseurs répercuteraient cette dîme directement sur ses utilisateurs, d’une manière ou d’une autre. L’un des leviers serait de diminuer la qualité d’image en diminuant la bande passante, l’autre serait une augmentation tarifaire pour les clients français. Et au final, ce qui devrait soulager, selon l’estimation, de 550 millions d’euros le budget de l’État serait à la charge d’une majorité de contribuables utilisateurs de ces services...

X, la commission européenne pourrait infliger une amende portant sur toutes les propriétés de Musk

Greg Onizuka

jeudi 17 octobre à 21:00

Ailleurs

Alors que Donald Trump a récemment fait part d’un appel durant lequel Tim Cook se serait plaint des instances européennes, un autre acteur de la technologie pourrait bientôt venir pleurer sur l’épaule du candidat républicain.

Il va falloir se cacher mieux que ça Elon...

Si les problèmes de X.com avec la commission européenne ne seront une surprise pour personne, étant donné le nombre d’échanges pour le moins houleux que ces derniers mois ont apporté, les choses pourraient changer de dimension si l’on en croit les propos rapportés par des proches du dossier à Bloomberg.

Jusqu’à présent, la commission européenne n’a fait que prévenir fermement Elon Musk et son service d’infractions au DSA (Digital Service Act, ou règlement européen sur les services numériques), parfois très publiquement, sans pour autant sévir réellement. Si Thierry Breton montrait les dents, il ne mordait pas pour autant. Cela pourrait toutefois changer avec le jeu des chaises musicales récemment opéré à Bruxelles.

Le dossier a en effet été transféré sur le bureau de Margrethe Vestager, qui n’est pas connue pour être laxiste quand elle traite un cas. Apple tout comme Google peuvent en témoigner, la dame a une poigne de fer quand il s’agit de taper là où ça fait mal. Et une petite nouveauté vient donc se rajouter aux possibilités...

Margrethe Vestager n’est pas connue pour lâcher facilement la proie... Image Union européenne.

X.com étant géré en exclusivité par Elon Musk et ce dernier influant fortement sur la politique de modération du réseau social, la commission européenne serait tentée de considérer non pas seulement X.com pour calculer le montant d’une éventuelle amende, mais toutes les propriétés d’Elon Musk. Cela inclut X.com, mais aussi SpaceX, Starlink, Neuralink, xAI, The Boring Company, ainsi que les propriétés personnelles d’Elon Musk. Si elle retient ce schéma, la commission pourrait donc exiger une amende équivalente à 6% du chiffre d’affaires mondial de toutes ces entités. De quoi pulvériser le record, fort probablement ! Pour ce qui est de Tesla, le constructeur ne ferait pas partie du calcul, l’entreprise n’étant pas détenue majoritairement par Musk.

Mais tout ceci n’est pas encore acté pour autant. Déjà, Bruxelles n’a pas encore statué sur la conclusion du dossier d’infractions de X.com et, même si c’était le cas, engagerait probablement des discussions avec l’entreprise avant de faire tomber le couperet. Ensuite, Elon Musk a toujours affirmé qu’il se battrait jusqu’au bout, et publiquement, si une amende venait à être infligée au service. Pour finir, la possibilité d’étendre à toutes les propriétés d’Elon Musk est encore une hypothèse, et non une certitude. Reste que l’entrepreneur sud africain doit avoir quelques sueurs froides à l’idée d’une sanction se montant possiblement à plusieurs milliards de dollars...

Giphy veut faire payer pour son API jusque-là gratuite et demande de grosses sommes aux développeurs

Nicolas Furno

jeudi 17 octobre à 19:30

Services

Giphy, le célèbre service qui dispose sans doute du plus gros catalogue de GIF animés, a longtemps proposé une API gratuite pour intégrer ses images à n’importe quel autre site ou service. Depuis peu, il semble que ses propriétaires actuels ont décidé de changer de modèle économique : l’API existe toujours et même s’il n’y a aucune grille tarifaire sur le site dédié aux développeurs, elle est désormais payante. Les développeurs qui l’utilisent ont d’ailleurs eu la mauvaise surprise de découvrir que les prix demandés sont très élevés, à tel point qu’ils n’ont souvent pas d’autres choix que de retirer l’API de leur app ou site.

Image MacGeneration, photo Robert Anasch.

Thomas Ricouard, le principal développeur du client Mastodon Ice Cubes, a notamment alerté qu’il allait retirer Giphy de l’app. D’après le mail qu’il a reçu, l’API coûte désormais au minimum 2 400 $ par an, un tarif qu’il ne peut pas mettre dans une app gratuite et open-source. D’autres témoignages évoquent des tarifs nettement plus élevés : 12 000 $ par an pour l’un, jusqu’à 35 000 $ par an pour un autre. On imagine que ces prix dépendent de l’utilisation qui est faite de l’API, ce qui est plutôt juste après tout, mais on parle d’une API jusque-là proposée gratuitement.

Plus encore que le prix brutalement élevé, c’est la méthode qui agace. Shutterstock possède Giphy depuis le printemps 2023, quand Meta a été contraint par les autorités britanniques de revendre le service. Ce spécialiste des banques d’images n’a pas communiqué en amont sur la bascule vers une API payante, il s’est contenté d’archiver le projet GitHub qui contenait la documentation et il a contacté par mail les apps et services concernés pour les mettre devant le fait accompli en les informant de la nouvelle politique. Pour ne rien arranger, faute de grille tarifaire, le prix semble estimé à la tête du client, avec des promotions proposées à certains et pas à d’autres.

Giphy est toutefois dans son droit et peut effectivement changer de politique dès qu’il le souhaite. Les développeurs qui cherchent une alternative semblent se tourner vers Tenor, un concurrent qui propose une API toujours gratuite pour le moment. Quelques critiques pointent la présence de résultats adultes, même en activant les filtres proposés par le service, ce qui peut poser problème selon le contexte.

Tim Cook se serait plaint de l'Europe auprès de Donald Trump

Florian Innocente

jeudi 17 octobre à 18:03

AAPL

Tim Cook s'est plaint des litiges en cours avec la Commission européenne lors d'une conversation téléphonique, affirme l'ancien président américain Donald Trump.

Dans une interview donnée au podcast PDG, Donald Trump affirme qu'il avait reçu, quelques heures plus tôt, un coup de fil de Tim Cook. Lequel lui aurait dit que l'Union européenne venait de condamner Apple à une amende de 15 milliards (une référence probablement au contentieux sur les impôts non payés par Apple en Irlande dont le jugement a été confirmé récemment). « En plus de ça, ils ont été condamnés aussi pour 2 milliards » a continué Donald Trump (lire également Europe : Apple fait appel de son amende à 1,8 milliard).

Trump s'est montré compatissant envers le patron d'Apple au vu des montants, expliquant à l'animateur du podcast que lui-même avait été injustement condamné dans de « fausses affaires ». Cook aurait ajouté : « que [les européens] font tourner leur entreprise avec ça, au sens où l'Europe est leur entreprise ». L'ancien président lui a répondu : « Ça fait beaucoup… Mais Tim, je dois d'abord être élu, mais je ne vais pas les laisser profiter de nos entreprises — ça ne se passera pas ainsi, vous le savez ».

Interrogée par The Verge pour réagir à ces affirmations et sur la teneur exacte de cette discussion, Apple n'a pas encore répondu.