Apple fait face à un nouveau recours collectif au Royaume-Uni concernant l’App Store. La plaignante, qui porte l’affaire au nom des 20 millions d’utilisateurs d’iPhone et d’iPad dans le pays, accuse la Pomme d’avoir abusé de sa position dominante sur la distribution des apps en imposant une commission de 30 % sur les achats de contenu dématérialisé.
Rachael Kent, professeur dans l’enseignement supérieur, estime que cette pratique a coûté 1,5 milliard de livres (1,8 milliard d’euros environ) aux consommateurs britanniques. « Apple n’a pas le droit de nous imposer une taxe de 30 % sur une grande partie de ce que nous payons sur nos téléphones, et ce d’autant plus quand Apple bloque l’accès à des plateformes et à des développeurs qui pourraient nous proposer de bien meilleures offres », déclare la plaignante.
De son côté, Apple considère que cette action en justice est « sans fondement ». « En fait, 85 % des applications sur l’App Store sont gratuites et les développeurs ne paient rien à Apple. Et pour la grande majorité des développeurs qui paient une commission à Apple parce qu’ils vendent un bien ou un service numérique, ils peuvent bénéficier d’un taux de commission de 15 % », précise l’entreprise dans un communiqué transmis au Guardian.
C’est le deuxième recours collectif ouvert contre Apple dans le pays au sujet de sa commission de 30 %. Le premier, déposé en 2023, a été intenté au nom de développeurs. Le Royaume-Uni ne faisant plus partie de l’Union européenne, le DMA, la loi européenne qui force Apple à ouvrir iOS à la concurrence en permettant notamment l’installation de boutiques tierces, ne s’y applique pas.