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Fairphone change de logo, pas de mission

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 15 janvier à 15:15

Image

Si la typographie dit quelque chose de la personnalité d’une entreprise, alors Fairphone est parvenue à la maturité… et c’est un peu ennuyeux. L’étoile de son logo original n’avait pas brillé longtemps, mais la scripte dynamique avait fini par représenter la petite entreprise néerlandaise, qui produit quelques-uns des téléphones les plus réparables du marché. Son nouveau logo adopte non seulement une police sans empattement comme il en existe des centaines, mais abandonne aussi le bleu au profit d’une palette de verts, peut-être pour signifier que « la durabilité compte vraiment ». Les produits ne portent pas encore la nouvelle marque, mais cela ne saurait tarder.

Windows, Linux : Parallels peut enfin émuler des systèmes x86, mais c’est très limité

Félix Cattafesta

mercredi 15 janvier à 15:00

Logiciels

S’il est possible de virtualiser Windows 11 sur Mac M1 depuis longtemps, la manœuvre reste restreinte à la version ARM du système : une limitation assez gênante tant de nombreuses apps demandent encore un processeur x86 (AMD ou Intel) pour fonctionner correctement. Parallels fait un pas dans la bonne direction et vient d’annoncer une nouvelle version de son logiciel de virtualisation. Il prend désormais en charge certains systèmes d'exploitation x86 grâce à un « moteur d'émulation propriétaire ».

Image Parallels

Le chef de produit Mikhail Ushakov précise qu’il s’agit plus d’une bêta qu’autre chose, avec de nombreuses limitations. « Les performances sont lentes, vraiment lentes », indique-t-il. Le temps de démarrage de Windows est d’environ 2 à 7 minutes en fonction du matériel, et le temps d’installation particulièrement long. Une fois en place, le système n’est pas très réactif. Parallels recommande d’ailleurs d’utiliser les applications une par une et de fermer celles qui ne sont pas sollicitées.

Seuls les systèmes d'exploitation 64 bits sont pris en charge, mais il reste possible d’installer des applications 32 bits. Les ports USB ne sont pas détectés pour le moment, ce qui empêche de connecter des périphériques externes à sa machine virtuelle. Enfin, l’hyperviseur Parallels ne peut pas être utilisé : toutes les VM seront démarrées via celui d’Apple. La liste des limitations complètes est disponible à ce lien, où on peut par exemple voir qu’il n’y a pas de son et qu’il n’est pas possible d’assigner plus de 8 Go de RAM.

La nouveauté est compatible avec certaines versions 64 bits de Windows 10, Windows 11 et Windows Server 2019 et 2022. La dernière grosse version en date Windows 11 24H2 n’est pas prise en charge, mais on pourra se consoler avec différentes versions x86 de Linux (Ubuntu, Kubuntu, Lubuntu, Debian…). C’est donc plutôt limité, mais cela pourra servir dans certains contextes d’ici à quelques mises à jour, comme pour lancer facilement de vieux programmes spécifiques.

Apple Intelligence sur Windows. Image Parallels

La mise à jour de Parallels apporte quelques autres nouveautés. Les outils de réécriture apparaissent désormais directement dans le menu de clic droit sur certaines apps Windows (Word, Powerpoint…). Il n’est plus nécessaire de configurer l’heure et la date lors de la création d’une machine virtuelle macOS grâce à une synchronisation automatique de l'heure et du fuseau horaire. Parallels Desktop est disponible en essai gratuit de 14 jours, avec une licence facturée 130 €.

Apple adopte UALink pour accélérer ses centres de données consacrés à l’intelligence artificielle

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 15 janvier à 13:30

AAPL

Le consortium Ultra Accelerator Link annonce la nomination de trois nouveaux membres à son conseil d’administration : Alibaba, Synopsys, mais aussi et surtout Apple. La firme de Cupertino adopte ainsi la norme de référence pour l’interconnexion à grande vitesse et basse latence des circuits de calcul dédiés à l’intelligence artificielle. Alors que Nvidia fait cavalier seul avec sa technologie NVLink, toute l’industrie est maintenant en ordre de bataille derrière UALink.

Image UALink.

UALink vise à résoudre le problème de la communication au sein des pods qui forment les clusters de calcul des immenses centres de données hyperscalaires. Les liens UALink pourront connecter jusqu’à 1 024 accélérateurs avec un débit de 200 Gbit/s par ligne. Alors que NVLink se concentre naturellement sur les cartes graphiques de Nvidia, UALink prend aussi en charge les TPU, les FGPA et les autres circuits d’accélération.

Autrement dit : cette technologie permettra de traiter des armoires renfermant des centaines de puces comme une seule unité de calcul possédant autant de processeurs et d’accélérateurs pour entrainer des modèles de machine learning avec des quantités astronomiques de mémoire. Fondé en octobre 2024 par AMD, Astera Labs, AWS, Cisco, Google, HPE, Intel, Meta et Microsoft, le consortium UALink compte maintenant 65 membres dans tous les domaines de l’industrie.

« UALink promet de relever le défi de la connectivité et d’offrir de nouvelles occasions d’étendre les capacités de l’intelligence artificielle », déclare la directrice de l’architecture des plateformes Becky Loop, qui représentera Apple auprès du consortium. Les spécifications de la première version de la norme devraient être présentées avant la fin du trimestre.

Le temps presse pour TikTok que la Chine verrait bien marier à X et Elon Musk

Florian Innocente

mercredi 15 janvier à 12:00

Services

Les prochains jours seront décisifs pour TikTok qui devrait être interdit aux États-Unis, à moins qu'un plan B, comme celui du rachat de ses activités américaines par Elon Musk, ne soit actionné.

Le 19 janvier prochain, TikTok sera interdit aux États-Unis, sauf si sa maison-mère chinoise, ByteDance, annonce une vente de ses activités américaines à un acteur local. Ce scénario résulte d'une loi soutenue par l'administration Biden, votée aussi bien par des élus Démocrates que Républicains au motif que l'app chinoise pose un risque de sécurité nationale.

La situation reste toutefois mouvante. ByteDance a deux fers au feu pour contrecarrer cette vente forcée. D'abord, le groupe a fait appel de cette décision auprès de la Cour Suprême. Ensuite, cette initiative a reçu le soutien de Donald Trump qui, à rebours de certains de ses plus chauds partisans qui ont voté pour le bannissement de TikTok, a soudainement trouvé des vertus à ce réseau. Le CEO de TikTok s'est personnellement déplacé chez Trump en Floride pour plaider sa cause et montrer l'impact (positif) qu'a eu sa plateforme lors de la campagne victorieuse du candidat. Trump milite depuis pour un report de cette interdiction le temps de trouver une solution négociée.

TikTok : l

TikTok : l'Albanie va fermer un an, Donald Trump réfléchit à un sursis pour les États-Unis

La Cour Suprême pourrait rendre son jugement dès aujourd'hui et on ne sait pas encore dans quel sens penchera sa balance. Mais, contre toute attente, à l'issue des plaidoiries de chaque partie, une petite majorité en son sein aurait été réceptive aux arguments des promoteurs d'une vente forcée.

Cette perspective aurait amené le gouvernement chinois à imaginer une vente de la division américaine de TikTok à Elon Musk, rapportait hier Bloomberg. Avec TikTok dans son giron, Musk pourrait apporter de la publicité sur X et la masse de données produite quotidiennement sur TikTok trouverait un débouché chez xAI, le concurrent d'OpenAI fondé par Musk. C'est du moins un exemple de synergie qu'imagineraient les autorités chinoises.

Le gouvernement de Pékin n'a pas confirmé ces discussions et ByteDance les a qualifiées de « pure fiction ». Mais le réseau est-il seulement au courant de ce qui se prépare dans son dos ? Musk, habituellement bavard à tout propos, n'a pas commenté non plus — donc pas démenti. Par le passé, il s'était exprimé contre l'interdiction de TikTok au titre de la liberté d'expression. Le chef d'entreprise, qui a aujourd'hui l'oreille de Trump et pour lequel il a engagé 250 millions de dollars durant les élections, a des intérêts vitaux en Chine. C'est un pays majeur pour Tesla dont l'usine de Shanghai est sa plus grande au monde. Accommoder le gouvernement chinois ne peut pas lui nuire, surtout s'il a le feu vert du futur occupant de la Maison-Blanche.

Dans cette partie de billard à plusieurs bandes, chacun peut trouver matière à préserver ses intérêts. En confiant les rênes de la filiale de TikTok à l'un des membres du premier cercle de Trump, le gouvernement chinois peut jouer une carte qui lui servira lors de futures négociations commerciales avec la nouvelle administration, avance Bloomberg.

Pour l'heure, les candidats déclarés à l'acquisition de TikTok États-Unis ne se pressent pas au portillon. Le milliardaire Franck McCourt (propriétaire de l'OM) associé à l'investisseur Kevin O’Leary a manifesté son intérêt.

Le succès renouvelé d’Interop, la compétition amicale pour améliorer Safari, Chrome et Firefox

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 15 janvier à 11:15

Logiciels

Le succès du projet Interop ne se dément pas. À l’issue de la troisième année de leur compétition amicale pour « améliorer l’interopérabilité » des navigateurs web, Apple, Google, Microsoft et Mozilla ont rempli 95 % de leurs objectifs. « Atteindre 95 % d’interopérabilité est un résultat incroyable », se félicite Jen Simmons, “évangéliste” pour Safari et WebKit, « jamais le projet Interop n’était allé aussi loin ».

La progression du projet Interop pendant l’année 2024. Image Apple.

« Le projet Interop est devenu l’un des principaux lieux de rencontre des éditeurs de navigateurs », pour reprendre les mots de la fondation Mozilla, où ils s’efforcent « d’identifier et d’améliorer les domaines clés où les différences d’implémentation entre les navigateurs ont des conséquences sur les utilisateurs et les développeurs web. » En 2023, il avait permis d’identifier 26 domaines problématiques et d’en résoudre une vingtaine, notamment la prise en charge de l’espace colorimétrique P3, de la pseudo-classe :has(), de la spécification CSS Subgrid, ou encore l’alignement des implémentations de border-image.

En 2024, première année où Microsoft Edge était traité comme un navigateur à part entière, les éditeurs avaient arrêté une liste de seize points de discorde. Chrome, Edge, Firefox et Safari avaient commencé l’année avec 46 % d’interopérabilité dans ces domaines. Avec l’aide des consultants en accessibilité de Bocoup et des ingénieurs spécialisés d’Igalia, les navigateurs ont convergé pour atteindre 95 % d’interopérabilité en décembre. Un succès incontestable, puisque le projet Interop atteignait généralement 83 à 87 % d’interopérabilité.

Alors que les variations entre les navigateurs pouvaient être fortes, ils ont cette fois terminé dans un mouchoir de poche, Chrome 131, Edge 131, Firefox 133 et Safari 18.2 atteignant 97 à 98 % des objectifs fixés au début de l’année. Les versions expérimentales, comme la Safari Technology Preview 211 qui vient d’être publiée, atteignent même 99 %. Le fonctionnement des URL, l’accessibilité, le comportement de la propriété font-size-adjust, la gestion des évènements au clavier et à la souris ou encore les nouvelles possibilités d’imbrication CSS profitent de ces progrès.

Sans surprise donc, le projet Interop sera reconduit en 2025.