La journée d’hier a été agitée pour Apple et Meta : Bruxelles a infligé une amende de 500 millions d’euros à la première et de 200 millions à la deuxième. L’Union européenne reproche à Cupertino de ne pas avoir laissé assez de marge aux développeurs pour promouvoir leurs offres d'abonnement disponibles en dehors de l’App Store. La Maison-Blanche a communiqué sur ces amendes et a dénoncé « une forme inédite d'extorsion économique » que les États-Unis ne toléreraient pas.

Plus précisément, l’UE a considéré qu’Apple violait le DMA en compliquant le fait de proposer des offres en dehors de l’App Store. Elle pointait également du doigt le fait qu’une commission soit prélevée (27 % ou 12 % en cas de renouvellement) lorsqu’une transaction est réalisée dans les 7 jours via un lien pour sortir d’une app. Du côté de Meta, l’amende portait sur l’abonnement visant à faire payer les utilisateurs ne souhaitant plus voir leurs données réutilisées pour leur proposer du contenu publicitaire personnalisé.

DMA : Bruxelles inflige une amende de 500 millions à Apple et de 200 millions à Meta 🆕
« Les réglementations extraterritoriales qui ciblent spécifiquement les entreprises américaines, étouffent l'innovation et permettent la censure seront reconnues comme des obstacles au commerce et une menace directe pour la société civile libre », a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche auprès de Reuters. « L'UE doit cesser de s'en prendre aux entreprises et aux consommateurs américains. Mettez fin à la spirale de la mort réglementaire de l'UE ! », a-t-il ajouté.
Apple avait immédiatement confirmé vouloir faire appel à cette sanction. Dans un communiqué, elle dénonçait une série de décisions « mauvaises pour la vie privée et la sécurité de [ses] utilisateurs, mauvaises pour [ses] produits, et qui l’oblige à donner gratuitement [ses] technologies ». L’amende représente environ 0,1 % du chiffre d’affaires annuel de ces entreprises, soit bien moins que les 10 % autorisés par le DMA.